L'Assemblée Nationale a adopté, durant la nuit de mercredi 5 à jeudi 6 janvier 2022, le projet de loi dont l'une des principales mesures est la transformation du pass sanitaire (précieux sésame actuellement demandé dans tous les lieux recevant du public, y compris dans les restaurants), en pass vaccinal.
Outre cette nouveauté, le texte prévoit un renforcement des mesures de lutte contre la fraude aux documents relatifs à l'état de vaccination, contre la Covid-19.
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L'amendement présenté et soutenu par une partie des élus de Guadeloupe a été adopté : ainsi, le pass vaccinal ne s'appliquera pas d'emblée, chez nous, à partir de sa mise en oeuvre. Il devra faire l'objet d'une concertation et d'un accord entre le préfet, l'Agence régionale de santé (ARS) et les élus locaux. Une adaptation au cas-par-cas est donc possible, en fonction des réalités des territoires.
Olivier Serva a voté "contre"
Dès hier, Olivier Serva avait annoncé son intention de voter contre ce texte, jugé "inadapté pour la Guadeloupe", car le député de la Guadeloupe prône de "convaincre plutôt que contraindre la population". Or, écrit-il, "la généralisation du pass-vaccinal vient contraindre 65% de Guadeloupéennes et Guadeloupéens non-vaccinés, en les privant de services, d’activités de loisirs, de déplacements professionnels".
Olivier Serva était l'invité du journal radio de 7h00, sur Guadeloupe La 1ère, pour expliquer son choix.
L'élu abymien est convaincu qu'on n'aurait jamais imposé une telle obligation à une majorité de Français de l'Hexagone.
Au sujet de l'amendement d'adaptation de l'application de la loi, il ne se satisfait pas de laisser la main au préfet de Guadeloupe.
Voici un extrait de son interview :
Olivier Serva : "Dans la loi, on doit tenir compte de ce taux de vaccination minoritaire, en Guadeloupe".
Un débat à l'Assemblé perturbé par les mots d'Emmanuel Macron
Olivier Serva a aussi eu l'occasion, précédemment de s'exprimer, suite à la déclaration du Président de la république qui a affirmé vouloir "emmerder" les non-vaccinés, jusqu’à les faire céder.
Olivier Serva : "Je rappelle que, dans la Constitution, la France est indivisible, est un pays démocratique. Et aujourd'hui, que l'on soit vacciné ou pas, le président est le président de tous les Français ".
La procédure suit son cours
Le projet de loi a fait l'objet d'une procédure accélérée.
A l'Assemblée nationale, le texte a été validé par 214 voix ; 93 députés se sont exprimés contre et il y a eu 27 abstentions,
Il sera présenté aux Sénateurs, en début de semaine prochaine.
Pour autant, le calendrier initial du gouvernement, qui prévoyait une entrée en vigueur de la loi, le 15 janvier, devrait être décalé.