A l'heure actuelle, le glyphosate est l’herbicide le plus vendu au monde. Y compris en Guadeloupe où, même s'il n'est pas le plus utilisé, son retrait aurait forcément des conséquences pour les agriculteurs.
Josiane Champion
Dans une interview qu'elle donnait à la presse cette semaine, Eugenia Pommaret, directrice de l’Union des industries de protection, disait : « Il faut 10 ans pour mettre au point un produit phytosanitaire (ou phytopharmaceutique), de la conception jusqu’à l’autorisation de mise sur le marché... il n’existe pas d’alternative chimique aussi efficace que le glyphosate ».
Aujourd'hui, pour se passer du glyphosate, il faudrait adopter des solutions mécaniques, agronomiques (en associant différentes plantes qui vont étouffer la pousse de mauvaises herbes ou en changeant de culture sur une même parcelle chaque année), ou des techniques dites de bio contrôle (lutte biologique au moyen de microorganismes ou d’insectes mangeurs de parasites ou de mauvaises herbes, pièges à phéromones, préparations naturelles du type purin d’orties). L'emploi de coccinelle pour la protection des hibiscus est déjà une mise en oeuvre du bio contrôle.
Enfin, s'il est vrai que ces méthodes pourraient avoir un coup dans leur utilisation, ne serait-ce que pour l'effort humain qu'il faudra déployer pour les exercer, il n'en est pas moins vrai qu'elles pourraient garantir la santé des utilisateurs et des consommateurs et ça, ça n'a pas de prix.
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