L'épisode pluvieux qui touche l'archipel guadeloupéen depuis deux jours, a des conséquences sur le déroulement de la campagne sucrière. Les engins de coupe ont beaucoup de mal à entrer dans les champs et depuis vendredi, l'usine Gardel ne tourne plus. Elle devrait reprendre ses activités ce mardi
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Difficile pour les récolteuses, tracteurs et remorques, d’entrer dans des champs détrempés, sans risquer de s’embourber, et de détruire les souches de canne. Depuis quatre jours, Gardel manque de matière première : au lieu des 5 200 tonnes de cannes journalières, la sucrerie n’en a reçu que 2 500 vendredi, puis 1 200 samedi. Elle a donc dû stopper ses moulins à deux reprises et est à l’arrêt depuis samedi soir. Et plutôt que de maintenir des livraisons au compte-goutte, avec des cannes chargées de boue, l’usinier et les opérateurs de coupe ont préféré suspendre la récolte ce lundi, en comptant sur le retour du beau temps annoncé pour que les sols se ressuient.
La réouverture des balances, à Gardel et au centre de transfert de Sainte-Rose a été programmée à 6h ce mardi matin. Certaines parcelles seront encore impraticables, mais l’usine du Moule espère un réapprovisionnement suffisant pour relancer le broyage rapidement. Car la courbe de la richesse saccharine, elle, a commencé à s’infléchir (le taux de sucre est passé en dessous de 6 en Basse-Terre). Gardel a traité à ce jour 331 000 tonnes de canne. Il en reste plus de 100 000 à récolter d’ici la fin juin.
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A Marie-Galante, où la campagne doit s’achever en fin de semaine prochaine, les pluies ont ralenti la coupe, mais sans l’interrompre. Sur les 82 000 tonnes de cannes prévues, plus de 66 000 sont déjà passées par la sucrerie de Grand’Anse.
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