Un seul verre d’alcool pendant la grossesse peut avoir de graves conséquences sur le développement du bébé. Des conférences sont lancées ce vendredi 7 septembre, pour faire connaître et lutter contre les effets du syndrome de l’alcoolisation fœtale, une réalité chez nous.
•
Les professionnels, dans un premier temps, puis le grand public ensuite, vont réfléchir sur l’alcoolisation du fœtus. Un phénomène qui peut avoir de graves conséquences sur le développement cognitif, moteur et comportemental des enfants.
C’est un phénomène qui peut être dramatique pour les nouveaux nés. Un seul verre d’alcool pendant la grossesse peut être néfaste pour le fœtus. Cette journée a pour thème "je bois un peu, mon bébé boit beaucoup ! Attention aux troubles non visibles". Une nécessité selon les réseaux addiction et périnatalité du GIP Raspeg. Il faut former les professionnels de santé, à l’occasion d’une rencontre interprofessionnelle au Gosier ce vendredi matin et sensibiliser un large public avec une conférence débat le soir (18 heures) à la médiathèque Paul Mado de Baie-Mahault.
Pour le Docteur David Germanaud, neuropédiatre, il faut informer parce que c’est un phénomène méconnu. Les conséquences se décèlent généralement beaucoup plus tard, sur le développement de l’enfant.
Le SAF peut causer "des anomalies physiques (retard de croissance, malformations) et neurodéveloppementales (retard mental, déficit de l'attention, problèmes de mémoire, difficultés d'apprentissage..) qui relèvent du handicap", souligne Santé publique France dans une étude publiée mardi dernier.
La lutte contre la consommation d'alcool par les femmes enceintes est l'un des chevaux de bataille de la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, qui veut promouvoir le slogan "Zéro alcool pendant la grossesse".
Plus de 3 000 bébés nés entre 2006 et 2013, soit une naissance par jour, ont présenté au moins une conséquence liée à la consommation d'alcool par leur mère quand elle était enceinte, selon des chiffres officiels présentés mardi.
Sur ce total de 3 207 nouveau-nés, 452 (soit une naissance par semaine) étaient atteints par un syndrome d'alcoolisation foetale (SAF), forme la plus grave des troubles que peut entraîner la consommation d'alcool pendant la grossesse, selon l'agence sanitaire Santé publique France.
"Ces chiffres sont très sous-estimés compte tenu de la difficulté à diagnostiquer ces troubles en période néonatale et n'incluent pas les diagnostics posés ultérieurement", prévient l'agence sanitaire.
A l'inverse, "deux régions (Corse et Franche-Comté) n'ont déclaré aucun cas".
C’est en Guadeloupe que l’augmentation du nombre de troubles causés par l’alcoolisation fœtale a le plus fortement augmenté : de 0,16/1000 naissances en 2006‑2009 à 1,14 en 2010‑2013, selon l'agence sanitaire Santé publique France. Pour comparaison, en Martinique, le nombre de cas pour 1000 naissances est passé de 0,09 à 0,11.
L'information est donc une nécessité selon les réseaux addiction et périnatalité du GIP Raspeg.
VOIR AUSSI :
Un phénomène méconnu
Les réseaux addiction et périnatalité du G.I.P Raspeg organisent la 19ème journée de syndrome d’Alcoolisation Fœtale, le SAF.C’est un phénomène qui peut être dramatique pour les nouveaux nés. Un seul verre d’alcool pendant la grossesse peut être néfaste pour le fœtus. Cette journée a pour thème "je bois un peu, mon bébé boit beaucoup ! Attention aux troubles non visibles". Une nécessité selon les réseaux addiction et périnatalité du GIP Raspeg. Il faut former les professionnels de santé, à l’occasion d’une rencontre interprofessionnelle au Gosier ce vendredi matin et sensibiliser un large public avec une conférence débat le soir (18 heures) à la médiathèque Paul Mado de Baie-Mahault.
Pour le Docteur David Germanaud, neuropédiatre, il faut informer parce que c’est un phénomène méconnu. Les conséquences se décèlent généralement beaucoup plus tard, sur le développement de l’enfant.
Le SAF peut causer "des anomalies physiques (retard de croissance, malformations) et neurodéveloppementales (retard mental, déficit de l'attention, problèmes de mémoire, difficultés d'apprentissage..) qui relèvent du handicap", souligne Santé publique France dans une étude publiée mardi dernier.
David Germanaud, neuropédiatre
Des chiffres en deçà de la réalité
La lutte contre la consommation d'alcool par les femmes enceintes est l'un des chevaux de bataille de la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, qui veut promouvoir le slogan "Zéro alcool pendant la grossesse".Plus de 3 000 bébés nés entre 2006 et 2013, soit une naissance par jour, ont présenté au moins une conséquence liée à la consommation d'alcool par leur mère quand elle était enceinte, selon des chiffres officiels présentés mardi.
Sur ce total de 3 207 nouveau-nés, 452 (soit une naissance par semaine) étaient atteints par un syndrome d'alcoolisation foetale (SAF), forme la plus grave des troubles que peut entraîner la consommation d'alcool pendant la grossesse, selon l'agence sanitaire Santé publique France.
"Ces chiffres sont très sous-estimés compte tenu de la difficulté à diagnostiquer ces troubles en période néonatale et n'incluent pas les diagnostics posés ultérieurement", prévient l'agence sanitaire.
De plus en plus de cas chez nous
Les régions où le diagnostic de SAF est le plus fréquent sont "La Réunion, avec 0,36 cas pour 1.000 naissances, soit plus de cinq fois le taux national, la Haute-Normandie et le Nord-Pas-de-Calais (0,21 cas/1.000 naissances chacune)".A l'inverse, "deux régions (Corse et Franche-Comté) n'ont déclaré aucun cas".
C’est en Guadeloupe que l’augmentation du nombre de troubles causés par l’alcoolisation fœtale a le plus fortement augmenté : de 0,16/1000 naissances en 2006‑2009 à 1,14 en 2010‑2013, selon l'agence sanitaire Santé publique France. Pour comparaison, en Martinique, le nombre de cas pour 1000 naissances est passé de 0,09 à 0,11.
L'information est donc une nécessité selon les réseaux addiction et périnatalité du GIP Raspeg.
Francelise Nadesseing, sage-femme