Plusieurs pays de la Caraïbe conjointement mobilisés contre les reptiles envahissants

L'iguane Vert (à la queue rayée) prend le pas sur l'espèce endémique, dans la Caraïbe.
En Guadeloupe, on connait bien le cas des iguanes, dont les Verts envahissent le territoire, au détriment de l’espèce endémique dite "des Petites Antilles". Mais saviez-vous que d‘autres reptiles se font une place dans nos îles et mettent en péril les écosystèmes locaux ? La problématique est observée à l’échelle de la Caraïbe. Ainsi, plusieurs pays s’associent pour lutter contre l’invasion des reptiles, identifiés comme espèces exotiques envahissantes.

L’iguane vert, omniprésent en Guadeloupe, a colonisé l’archipel il y a quelques décennies ; cela, au détriment de l’espèce endémique de nos îles, l’iguane des Petites Antilles, dont la population décline de façon alarmante et reconnu comme étant en grand danger d’extinction.
La Désirade et sa dépendance, Petites Terres, sont parmi ses sanctuaires ; des actions y sont entreprises, afin de les préserver.

La commune de La Désirade a mise en place des actions de protection des iguanes endémiques de la Guadeloupe.
Iguane des Petites Antilles.
Cet iguane vert à la queue rayée est reconnu comme une espèce exotique envahissante.

De même, d’autres animaux ont été introduits volontairement ou accidentellement, parfois par des particuliers en quête d’animaux de compagnie hors du commun, via les transports de marchandises, ou la nature aidant. Au final, ceux-ci, dès qu’ils sont lâchés dans la nature, mangent, se reproduisent, s’installent, envahissent et, donc, influent sur la biodiversité locale. C’est le cas d’espèces de tortues, des rats, des mangoustes, des poissons lions ; tous sont dits "espèces exotiques envahissantes".

Zoom sur les reptiles

La problématique des reptiles invasifs (tortues d’eau, geckos, iguanes...) est la même dans toute la Caraïbe. Le site MédiaTerre.org, système d'information Internet basé sur un principe collaboratif, a fait le point sur les actions communes menées par les pays de cette zone, pour préserver les écosystèmes insulaires, particulièrement vulnérables.

Les reptiles sont nombreux à avoir les atouts nécessaires à leur développement ; par exemple, ils mangent de tout, s’adaptent facilement et sont très féconds.

Faute d’information quant à leur présence, leur développement et leur impact réel localement, ils font l’objet d’une étude, depuis deux ans, dans le cadre du projet scientifique "MERCI", pour "Maîtrise des espèces de reptiles exotiques de la Caraïbe Insulaire", porté par l’ONG Caribaea Initiative. Celui-ci est mené dans plusieurs pays de la Caraïbe, y compris en Guadeloupe et en Martinique. Dans nos régions, des universitaires se sont emparés de ce sujet, pour apporter leur pierre à l’édifice.

Au programme : de la surveillance, de l’observation, du recueil d’échantillons, du marquage, de la mise en place de mesures préventives pour empêcher leur prolifération.

Un volet de ce projet prévoit la formation et la sensibilisation du public des pays concernés. Chacun doit pouvoir distinguer les espèces endémiques des autres, en particulier les services de Douane et de police de l’environnement.

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