Le portable mis à la porte des collèges et des lycées

Les téléphones portables seront interdits "à l'école et au collège" à partir de la rentrée 2018, annonce faite hier par le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer

À la rentrée 2018, le portable devrait disparaître des cours de récréation. Pour certains élèves, c'est inimaginable. Interdire le téléphone au primaire et au collège, c'était une promesse de campagne d'Emmanuel Macron. En classe, l'usage du portable est déjà interdit par la loi. Le ministre veut aller plus loin, notamment pour lutter contre le cyber-harcèlement, mais seulement. En septembre, dans une interview accordée à L'Express peu après la rentrée scolaire, Jean-Michel Blanquer avait déclaré qu' "avec les principaux, les professeurs et les parents, nous devons trouver le moyen de protéger nos élèves de la dispersion occasionnée par les écrans et les téléphones".

Comment mettre en application ?

En pratique, comment faire respecter cette interdiction ? À cette question, le ministre de l'Éducation nationale ne répond pas encore. Y aura-t-il des casiers qui ferment à clé pour ranger les portables ? Une fouille pour repérer les tricheurs ? Les enseignants s'interrogent. Au collège, huit élèves sur dix ont un portable dans le cartable. Il est souvent source de conflit avec les enseignants.
L'application d'une telle mesure ne se fera pas sans mal. Décision ministérielle, elle devra se faire un chemin au milieu du maquis de réglementations qui régissent ces situation dans les établissement (Voir article de France Info en cliquant ici).
En Guadeloupe, plusieurs établissements ont inclu cette mesure dans leur règlement intérieur. Certains l'appliquent sans contraintes réglementaires. Tous devront donc se conformer désormais à la décision du ministre et uniformiser leur pratique en la matière.
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