Leur problématique est simple : les usagers ne peuvent pas continuer de payer un service qui ne leur est pas rendu ou, pour beaucoup, qui ne leur est rendu qu'entre les tours d'eau ou après les différents avis de non-potabilité de l'eau.
Cela, en se réunissant la semaine dernière pour s'exprimer devant la presse, les associations l'ont bien fait comprendre. Elles comptent avoir toute la légitimité requise pour être considérée comme représentative et agir au nom des usagers.
En face, le SMGEAG dit comprendre la réaction des associations d'usagers. Il s'engage même à mieux communiquer sur les opérations qu'il doit mettre en œuvre sur le terrain. En espérant cependant que la raison l'emporte sur les réactions.
C'est que la situation actuelle s'ajoute à toutes celles qui prévalent dans la gestion de l'eau en Guadeloupe. Puisque, outre les problèmes de gouvernance à l'origine de la création d'un nouveau syndicat unique de l'eau, la Guadeloupe continue d'être soumise à la double problématique de l'eau : la distribution et l'assainissement. Deux secteurs souvent confondus et qui relèvent cependant de compétences différentes.
Il faut ensuite ajouter les questions relatives à la gestion des unités de distribution d'un côté et de l'autre des unités d'assainissement. Une gestion où le facteur humain compte beaucoup.
En face, même si le consommateur reçoit une facture qui différencie ces deux pôles, c'est un total des deux qu'il lui est demandé de payer. Or, pour le consommateur, le premier élément qui compte, c'est qu'il reçoive chez lui, en permanence, l'eau qui lui est facturée.
Mais si la facture est régulière, la distribution de l'eau pour beaucoup est irrégulière voire épisodique.
C'est donc sur cette corde d'insatisfaction que les associations ont décidé d'agir. Autant dire que le champ d'action est infini.