Un an après la création de leur nouvelle organisation, les membres du Syndicat des travailleurs des produits pétroliers de Guadeloupe (STPPG) ont organisé une conférence de presse, ce mercredi matin (18 octobre 2023), dans le local de l’association « Le collectif de défense mobile » (LCDM), à la Boucan/Sainte-Rose.
Le but était de présenter ce partenaire social du secteur pétrolier, fondé le 16 août 2022, ainsi que ses revendications à venir.
Le STPPG revendique être implantés de 45 stations-service de Guadeloupe et Saint-Martin ; ses acteurs disent compter, parmi les leurs, 100% des transporteurs de carburants et 80% des salariés de stations-service.
Les dirigeants (et plusieurs adhérents) sont précédemment passés par l’UTPP-UGTG (Union des travailleurs des produits pétroliers, section syndicale de l’Union générale des travailleurs de Guadeloupe). Ils affirment avoir signé de nombreux accords et participé à de nombreuses négociations, ces derniers mois, au profit de leurs mandants, qui "ne s’y retrouvaient plus", selon Luc Rubens, le secrétaire général du STPPG (et ex-leader de l’UTPP), qui parle d’un nouveau syndicat qui se soucie d’eux.
Nous avons estimé que nous ne pouvions pas gérer le syndicat [l’UTPP-UGTG] comme il se devrait, donc on a pris notre indépendance. À partir de ce retrait, il y a eu une demande forte des adhérents qui me connaissaient dans ce secteur et on a mis en place le STPPG. On ne s’entendait pas sur les engagements pris par les responsables, mais nous n’avons aucune animosité. Si demain nous devons travailler ensemble, pour défendre l’intérêt général en Guadeloupe, on sera à leur côté.
Luc Rubens secrétaire général du STPPG
Le STPPG se prépare à un moment clé du calendrier du secteur pétrolier ; les négociations annuelles obligatoires (NAO) de branche. Le syndicat entend notamment stopper le nouveau phénomène des auto-entrepreneurs embauchés dans les stations-service, ou encore dénoncer la demande de Total adressée aux transporteurs de brader leurs tarifs.
Une plateforme de revendications a aussi été déposée auprès de l’administrateur de l’aéroport. Un conflit est possible, si la situation des personnels de ce site n’est pas prise en compte, selon Luc Rubens.
Idem à Saint-Martin, où la grille de salaire est moindre qu’en Guadeloupe.