Production d'électricité : une centrale géothermique d’ici décembre 2025 à la Dominique

Vue aérienne de la centrale géothermique de Bouillante (Guadeloupe), immergée dans le bourg. La société américaine Ormat en est l'actionnaire principal depuis 2016.
La création d’une centrale géothermique de production d'électricité sur l’île de la Dominique est d’abord une affaire de gros sous, en termes d’investissement et de travaux de construction. Mais le projet vaut son pesant d’or, quand on sait que le gouvernement veut trouver une parade aux énergies fossiles. Pour la société américaine Ormat, la promesse est tout aussi belle... et juteuse.

Le compte à rebours est lancé : la Dominique a entamé la construction de sa centrale géothermique. Le chantier avance bon train dans la ville de Laudat, dans le centre Sud de l’île, à une dizaine de kilomètres de la capitale Roseau.
Les autorités dominiquaises envisagent sa mise en service en décembre 2025, soit deux ans après la signature d’un contrat passé avec une entreprise, en passe de s’imposer comme le leader de la géothermie dans la Caraïbe.

Un jackpot pour Ormat !

En érigeant cette infrastructure, l’île volcanique des petites Antilles, située entre la Guadeloupe (au Nord) et la Martinique (au Sud), souhaite réduire ses coûts de consommation d’électricité, tout en réduisant sa dépendance aux énergies fossiles. Quoi de mieux, dans ce cas, que la géothermie, source d’énergie verte et offerte par Dame Nature ?!

Le projet bénéficie d’un partenaire de choix : Ormat Technologies. Cette société américaine est gestionnaire et actionnaire principal, depuis 2016, de la Centrale de Bouillante en Guadeloupe, jusqu’ici seule centrale électrique géothermique de la Caraïbe.

Via le contrat qui lie cet acteur privé et le gouvernement dominiquais, Ormat s’engage à construire l’usine. À terme, l’entreprise assurera l’exploitation et la maintenance du site, durant 25 ans.

Après ce délai, la Dominique, qui parle d’un accord gagnant-gagnant, obtiendra la propriété de ces puits géothermiques et de la centrale.

Création de 10 km de lignes à haute tension

Un autre contrat, de près de 40 millions de dollars, a aussi été signé avec une entreprise indienne, pour la construction d’un premier réseau de lignes électriques à haute tension enterrées, sur 10 kilomètres. Ce réseau acheminera le courant électrique et alimentera prioritairement trois usines de production d’eau, situées à proximité de la future centrale ; il sera connecté à deux centrales hydroélectriques déjà opérationnelles, dans le même secteur.
Le début de cette partie des travaux est prévu dans les prochains jours.

Au niveau de l’usine géothermique elle-même, les derniers équipements sont attendus d’ici la fin du mois.
La première tranche, d’une capacité de 10MW, pourrait donc être mise en œuvre dès la fin de l’année prochaine.