À quelques jours de Noël, focus sur la filière porcine !
Le secteur a le vent en poupe à l’approche des fêtes de fin d’année, car l’un des mets incontournables sur les tables bien garnies de la période est le cochon. En jambon, roussi ou mijoté, il fait le bonheur des Guadeloupéens.
Les producteurs sont donc dans les starting-blocks pour répondre, dans les temps, à la forte demande de la clientèle.
La filière se porte-t-elle bien pour autant ?
Nous nous sommes d’abord rendus à Baillif, sur l’exploitation d’Eribert Hatchi, pour en prendre le pouls.
C’est en 2004 que ce producteur de banane et maraîcher a décidé de se diversifier. Il a commencé par 35 truies et, grâce à des fonds européens, il est rapidement passé à 70 têtes. Il a aujourd’hui 450 protégés, femelles et mâles.
Mais, comme le reste de la profession, il subit l’inflation. Nourrir ses bêtes devient de plus en plus coûteux. Il envisage malgré tout d’étendre son activité, qui reste lucrative pour lui.
À Morne-Rouge, dans la commune de Sainte-Rose, Guy Lurel a un mode de fonctionnement différent : ses porcins sont élevés en plein air, libres. L’exploitant, qui veille au bien-être animal, pour une viande de meilleure qualité, vise le premier Label Rouge des Antilles-Guyane.
Ses difficultés sont liées au cahier des charges très strict imposé : par exemple, les carcasses à la vente doivent faire 80 kg minimum ; l’alimentation des cochons est aussi surveillée.
On apprend avec contentement que la filière porcine est la plus structurée de l’archipel. 97% de la viande mise sur le marché provient de professionnels déclarés, selon l’Interprofession Guadeloupéenne de la Viande et de l'Elevage (Iguavie).
En 2023, près de 1100 tonnes de porc ont été produites en Guadeloupe.
REPORTAGE/
Rédactrice : Ludivine Guiolet
Reporteur d’images : Ronhy Malety
Monteur : Mickaël Blathase
Mixeur : Cannelle Aimé