L’impact du chloredéconne sur l’activité économique des entreprises de productions d’eau en bouteille chez. Matouba, Karuline et Capès Dolé sont logées à la même enseigne. A Capes Dolé par exemple, après bien des péripéties judiciaires, il a fallu se donner une nouvelle image
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Depuis plusieurs années, la Société des Eaux de Capes Dolé a dû faire face à l'obligation de reconnaître que l'eau captée pour être mise en bouteille n'était pas "pure" comme ses étiquettes l'indiquaient alors. La Société a même été poursuivies à de nombreuses reprises pour tromperie. En 2003, le Tribunal correctionnel de Basse-Terre avait estimé que « le système de filtration utilisé par Capes Dolé aurait du être porté à la connaissance des consommateurs ». Un avis partagé en 2004 par la Cour d'appel.
Cependant, en 2009, les bouteilles vendues portaient toujours la mention « eau de source naturelle de Dolé » et non « eau rendue potable par traitement » ou pour la version gazeuse « avec adjonction de gaz ». L'une des concurrentes de Capes Dolé, la société West Indies Pack qui commercialise l'eau Karuline, une « eau rendue potable par traitement », se rend compte du fait que Capès ne tenait pas compte de l'arrêté préfectoral du 16 janvier 2006.
La décision de la Cour est sans ambages : la Société des Eaux de Capes Dolé doit se mettre en conformité avec une astreinte de 1 000 euros qui se déclenchera à partir du 4 juillet 2009 par infraction constatée, et ce, pendant six mois. Cependant, après de nouveaux recours, 10 ans après le début de l'affaire, le 3 juin 2013, la Cour d'appel de Basse-Terre a condamné la Société des Eaux Capès Dolé à changer ses étiquettes qui doivent désormais porter la mention « eau rendue potable par traitement » et non « eau de source »
Une réalité face à laquelle il a fallu réagir
Aujourd'hui, Capès n'est pas la seule à devoir se soumettre à ce principe. Matouba, Karuline et Capès Dolé, ont été obligées de contrôler et de surveiller leurs productions. Mais à Capès, on a refusé de baisser les bras. Déjà en 2000, elle avait été la première à déposer plainte contre X pour pollution au Chloredecone. Depuis, elle est devenue une entreprise quasiment spécialisée dans la filtration par charbon actif des pesticides, dont le Chloredécone. L’eau de Gourbeyre est hyper-contrôlée en interne et en externe, et c’est le prix à payer pour produire en zone "chlordeconnée" une eau de haute qualité.
Cependant, en 2009, les bouteilles vendues portaient toujours la mention « eau de source naturelle de Dolé » et non « eau rendue potable par traitement » ou pour la version gazeuse « avec adjonction de gaz ». L'une des concurrentes de Capes Dolé, la société West Indies Pack qui commercialise l'eau Karuline, une « eau rendue potable par traitement », se rend compte du fait que Capès ne tenait pas compte de l'arrêté préfectoral du 16 janvier 2006.
La décision de la Cour est sans ambages : la Société des Eaux de Capes Dolé doit se mettre en conformité avec une astreinte de 1 000 euros qui se déclenchera à partir du 4 juillet 2009 par infraction constatée, et ce, pendant six mois. Cependant, après de nouveaux recours, 10 ans après le début de l'affaire, le 3 juin 2013, la Cour d'appel de Basse-Terre a condamné la Société des Eaux Capès Dolé à changer ses étiquettes qui doivent désormais porter la mention « eau rendue potable par traitement » et non « eau de source »
Une réalité face à laquelle il a fallu réagir
Aujourd'hui, Capès n'est pas la seule à devoir se soumettre à ce principe. Matouba, Karuline et Capès Dolé, ont été obligées de contrôler et de surveiller leurs productions. Mais à Capès, on a refusé de baisser les bras. Déjà en 2000, elle avait été la première à déposer plainte contre X pour pollution au Chloredecone. Depuis, elle est devenue une entreprise quasiment spécialisée dans la filtration par charbon actif des pesticides, dont le Chloredécone. L’eau de Gourbeyre est hyper-contrôlée en interne et en externe, et c’est le prix à payer pour produire en zone "chlordeconnée" une eau de haute qualité.
Ronan Ponnet, Guadeloupe La 1ère