Un chiffre d’affaires de 200 millions d'euros minimum, c’est le critère imposé aux entreprises, pour certains lots du chantier de construction du nouveau CHU. Une façon d’écarter les PME locales du BTP, selon le président de Région.
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Malgré les propos du sous-préfet de Pointe-à-Pitre hier, assurant qu’il y aurait bien un "retour sur l’économie locale", dans le chantier du nouveau CHU, la colère continue de monter chez les politiques, tout comme pour la filière du BTP en Guadeloupe. En cause : l’appel d’offres pour ce marché public, publié le 30 septembre dernier. Il précise que pour certains lots, seules des entreprises affichant un chiffre d’affaires d’au moins 200 millions d’euros peuvent soumissionner. Un critère qui ne permet pas aux entreprises guadeloupéennes de se positionner.
Le Président du conseil régional ne décolère pas. La construction de ce centre hospitalier universitaire sur son nouveau site des Abymes est un gros chantier : plus de 600 millions d'euros. Les entreprises locales risquent de se voir laissées pour compte.
Pourtant, il y a eu des réunions, il y a plusieurs mois. Ary Chalus déplore que les élus locaux n'aient pas été consulté avant la publication de ces marchés. Le président de Région frappe du poing sur la table et entend interpeller le président de la République, Emmanuel Macron, directement en Guyane, où les deux hommes doivent se rencontrer, à l'occasion du colloque des présidents des régions ultra périphériques.
La fédération du bâtiment travaux publics de Guadeloupe est dans l'attente. José Gaddarkhan, son président, souhaite rencontrer les collectivités locales et les services de l'Etat dans ce dossier.
La filière du BTP est souvent prompte à réagir, parfois durement, quand elle se sent lésée.
Il précise que les entreprises locales ne peuvent se voir réserver des pans entiers de l’opération en vertu du principe d’égalité de traitement des candidats dans l’Union européenne, mais ces PME sont encouragées à candidater en formant des groupements de co-traitance, ou alors en sous-traitante auprès d’une grande entreprise.
A (re) voir le reportage d'Alex Robin et Cédric Métairon :
Les entreprises guadeloupéennes lésées ?
Très peu d'entreprises sont capables de soumissionner à ces marchés publics, avec ce seuil de 200 millions d'euros de chiffre d'affaire obligatoire.Le Président du conseil régional ne décolère pas. La construction de ce centre hospitalier universitaire sur son nouveau site des Abymes est un gros chantier : plus de 600 millions d'euros. Les entreprises locales risquent de se voir laissées pour compte.
Pourtant, il y a eu des réunions, il y a plusieurs mois. Ary Chalus déplore que les élus locaux n'aient pas été consulté avant la publication de ces marchés. Le président de Région frappe du poing sur la table et entend interpeller le président de la République, Emmanuel Macron, directement en Guyane, où les deux hommes doivent se rencontrer, à l'occasion du colloque des présidents des régions ultra périphériques.
La fédération du bâtiment travaux publics de Guadeloupe est dans l'attente. José Gaddarkhan, son président, souhaite rencontrer les collectivités locales et les services de l'Etat dans ce dossier.
La filière du BTP est souvent prompte à réagir, parfois durement, quand elle se sent lésée.
Un véritable retour sur l'économie locale
Le CHU de la Guadeloupe estime au contraire que les petites et moyennes entreprises (PME) locales ne sont "nullement écartées de ce marché". Dans un communiqué publié le 19 octobre, la direction de l’établissement affirme avoir réussi, à travers le cahier des charges, l’équilibre entre l’impératif qualité-délais-budget et retour sur l’économie locale.Il précise que les entreprises locales ne peuvent se voir réserver des pans entiers de l’opération en vertu du principe d’égalité de traitement des candidats dans l’Union européenne, mais ces PME sont encouragées à candidater en formant des groupements de co-traitance, ou alors en sous-traitante auprès d’une grande entreprise.
A (re) voir le reportage d'Alex Robin et Cédric Métairon :