Deux radars tourelles ont été détruits, la semaine dernière. Des actes de vandalisme qui ont leurs détracteurs et leurs fans sur les réseaux sociaux. Pour autant, le déploiement de ces dispositifs se poursuit.
Des destructions très commentées
Deux radars tourelles ont été incendiés jusqu'à leur destruction, la semaine dernière : celui de Dalciat, à Baie-Mahault, vendredi 27 novembre, puis celui de Bas-du-Fort, au Gosier, dimanche 29 novembre 2020. Ces agissements suscitent toujours de vives réactions, sur les réseaux sociaux.D'un côté, il y a ceux qui dénoncent l'implantation en nombre des radars tourelles, considérés comme un moyen, pour l'Etat, de "faire les poches" aux usagers de la route. Ceux-là félicitent les incendiaires.
De l'autre, des Internautes pointent du doigt le non-respect, par certains automobilistes, des limitations de vitesse. Parmi eux, certains crient à la bêtise, sachant que les radars sont financés avec de l'argent public, donc avec notre argent à tous.
Quel impact sur l'insécurité routière ?
Le directeur de cabinet de la préfecture de la Guadeloupe, en charge de la sécurité routière, se refuse à tout commentaire, au sujet de ces destructions.Par ailleurs, un bilan sur l'accidentologie (et l'éventuelle efficacité des radars tourelles) fera l'objet d'une communication générale ultérieure, nous a t'il été indiqué.
Car il est légitime de se demander quel est l'impact des nouveaux radars, leur implantation massive, depuis un an, étant justifiée, par la préfecture de la Guadeloupe, par la nécessité d'infléchir les chiffres de l'accidentalité, en Guadeloupe.
En attendant le bilan annuel, jetons donc un oeil sur les chiffres de l'accidentalité, récemment publiés par la DEAL Guadeloupe. Au 22 novembre 2020, on dénombrait, en Guadeloupe, depuis le début de l'année :
- 326 accidents, contre 301 en 2019, soit une hausse de 8% ;
- 42 tués, contre 46 en 2019, soit une baisse de 2 % ;
- 445 victimes (tués + blessés), contre 436 en 2019, soit une hausse de 2%.
Gare aux destructeurs !
Reste que les radars tourelles sont des biens publics.Chaque destruction a donné lieu à l'ouverture d'une enquête, par le Parquet. Des investigations en cours qui, pour le moment, n'ont pas abouti, selon le procureur de la République de Pointe-à-Pitre, Patrick Desjardins, en poste en Guadeloupe depuis janvier 2020.
Mais ceux qui se feront prendre pourraient servir d'exemples. Ils encourent, pour "dégradation volontaire par incendie", aggravée, puisqu'il s'agit de biens publics, 10 ans d'emprisonnement et 150.000 euros d'amende.