Rapport chlordécone : cinq mesures pour aider la pêche aux Antilles

Marina de Rivière Sens en zone Chlordécone
« Le chlordécone est bien avant tout un scandale d’État.» Telle est la conclusion de la commission d’enquête parlementaire sur l’impact économique, sanitaire et environnemental de ce pesticide utilisé dans les bananeraies de Guadeloupe et de Martinique de 1972 à 1993.
 
Ce rapport de 179 pages, auquel le marin a eu accès dans sa version définitive, analyse notamment les dommages subis par les filières pêche et aquacole depuis 2010, date à laquelle ont été instaurés les premiers arrêtés portant interdiction. Des dommages compensés très partiellement par des mesures d’aides de l’État et des collectivités locales, soit 7,2 millions d’euros à la Martinique et 3,6 millions en Guadeloupe.
Le rapport propose cinq mesures spécifiques. Il demande une exonération totale de charges pour l’ensemble des marins pêcheurs pendant trois ans, à compter de 2020. De manière plus ciblée, il préconise une indemnisation intégrale du préjudice économique subi du fait de l’interdiction d’exercer leur activité professionnelle ainsi qu’une prime zéro chlordécone pour les inciter à modifier leurs pratiques de pêche.
Une reconversion qui s’accompagne d’une mobilisation des aides d’État pour permettre la modernisation et le renouvellement des flottes de pêche et par la création de lycées professionnels maritimes en Guadeloupe et à la Martinique. 
Aucune des mesures annoncées n’a fait l’objet d’un chiffrage financier.

Les 38 mesures proposées par la Commission : 

Proposition de la commission d’enquête parlementaire sur l’impact économique, sanitaire et environnemental du chlordécone