Regards sur le marché de l'immobilier privé en Guadeloupe

L’observatoire de l’immobilier Caraïbes vient de publier son étude sur le marché de l’immobilier privé en Guadeloupe. Une quinzième étude qui s’est intéressée au second semestre de 2018. En fin d’année dernière il y a eu une baisse sensible des volumes de vente
Il y a trois zones où les prix sont jugés élevés : Baie-Mahault, Gosier et Saint-François. Le reste de l’archipel est à un prix de vente de l’immobilier raisonnable, selon les professionnels. Mais il y a tout de même des freins à la vente. 

Olivier Paris, responsable de l’observatoire de l’Immobilier caraïbes

Un observatoire de l’immobilier caraïbes qui s’appuie sur un réseau privé d’agences immobilière dans l’archipel. Pour les 6 derniers mois de 2018 les agences ont enregistré une baisse des transactions par rapport aux premiers mois de l’année.
Une baisse qui pose question, alors que les taux de crédit n’ont jamais été aussi bas. Premier fait marquant les prix de vente. La réalité du marché fait que les propriétaires vendeurs surévaluent leur bien. Ils se basent sur les petites annonces qui font miroiter des prix de vente exorbitants. Du coup le stock de biens croit.
Autre fait marquant, les délais d’acquisition qui s’allongent. Les potentiels acheteurs réfléchissent à deux fois avant de signer des compromis, puis se rajoute les délais légaux des actes notariés. Ce délai de commercialisation en Guadeloupe est de 31,02 semaines, soit près de 8 mois, alors que dans l’hexagone ce délai est en moyenne de 4 mois, deux fois moins.
Les professionnels sont aussi critiques vis-à-vis des banques. Si les taux sont bas, chez nous, les établissements bancaires sont frileux et n’accordent pas de crédit aussi facilement que dans le reste de la France. 
Le marché de l’immobilier dans l’archipel est plutôt raisonnable. La plupart des vente se fait pour moins de 200 000 euros. Le seuil psychologique semble être à moins de 150 000 euros.

Olivier Paris, responsable de l’observatoire de l’Immobilier caraïbes