Les services de deux communes sont perturbés, alors que les agents adhérents à l’Union des travailleurs de collectivités (UTC-UGTG) observent un mouvement de grève.
La mairie de Petit-Bourg a rouvert ses portes aux administrés, ce mardi 4 avril 202 ; la grève, qui a débuté le 30 mars dernier, y est suspendue, puisqu’un retour à la table des négociations a été acté.
A Capesterre-Belle-Eau, en revanche, le blocage perdure depuis le 27 mars, même si les négociations avancent, lentement mais sûrement.
Ce mouvement vise à dénoncer le fait que ces deux municipalités n’ont pas respecté les termes du protocole d’accord de méthode du 11 juin 2021, à la date butoir fixée au 1er janvier 2023.
Souvenez-vous : il y a deux ans, l’UTC-UGTG avait mené une grande grève dans la majeure partie des collectivités de Guadeloupe, notamment pour obtenir la régularisation des carrières des agents territoriaux. Cette mobilisation avait donné lieu à d’importantes séances de négociations avec, de part et d’autre de la table le syndicat et l’Association des maires de Guadeloupe.
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Nestorius Favel, secrétaire général de l’UTC-UGTG, dénonce : à ce jour, les rappels de salaires promis n’ont pas été versés. Et le mouvement actuel n’est qu’un coup de semonce du combat qui sera mené dans plusieurs communes, dans les semaines à venir, après le Congrès du syndicat.
L’équipe municipale, quant à elle, voit positivement l’avancée des négociations. Patrick Dollin, 1er adjoint au maire de la ville de Capesterre-Belle-Eau, affirme qu'un calendrier de paiement a été acté, avec le syndicat à l’origine de la grogne, pour répondre aux exigences des personnels mobilisés, en terme d’avancée de carrière. A ce jour, la ville aurait versé 760.000 euros aux agents éligibles.
Mais dans la réalité des faits, souligne l’élu, la situation financière de la commune ne lui permet pas d’aller plus vite, dans la résolution des problèmes soulevés par les grévistes. "On aurait eu les moyens, c’est sûr qu’on aurait tout réglé d’un coup", conclut Patrick Dollin.