Réintégration des suspendus : "L’idée est que les choses se passent au mieux" souhaite la direction du CHUG

Comment vont se traduire les modalités de réintégration des personnels non-vaccinés contre la Covid-19, au sein du Centre hospitalier universitaire de la Guadeloupe (CHUG) ?
Le directeur général du plus important établissement public de santé de l’archipel nous a accordé une interview, pour faire le point.

Pour Eric Guyader, la suspension de l’obligation vaccinale contre la Covid-19 des professionnels et étudiants, objet du décret n°2023-368 du 13 mai, est avant tout une bonne nouvelle :

Ça signifie quand même que la phase épidémique la plus virulente est derrière nous.  

Eric Guyader, directeur général du CHUG

Le virus, même s’il est encore bien parmi nous, fait moins de dégâts désormais, au sein de nos populations.

L’heure est donc à la réintégration des personnels qui ont été écartés de leurs postes, pour n’avoir pas accepté de se faire vacciner, conformément aux termes de la loi du 05 août 2021.
Le CHUG compte environ 90 professionnels dans cette position. Tous doivent à nouveau être rémunérés dès ce 15 mai 2023. Et, alors que l’employeur dispose de deux semaines pour leur proposer des postes équivalents à ceux qu’ils occupaient, l’ensemble de ces agents ont d’ores et déjà été convoqués. Les entretiens de rigueur ont débuté dans la matinée de ce lundi.

Ils ont tous été convoqués pour un entretien, qui doit permettre de préciser dans quelles conditions ils vont reprendre. Dans la mesure du possible, on leur propose de réintégrer le poste qu’ils occupaient avant d’être suspendus.

Eric Guyader, directeur général du CHUG

La direction avoue être réticente à positionner les non-vaccinés à certains postes, comme auprès des patients Covid ; il s’agit de ne pas exposer ces salariés, alors qu’ils n’ont reçu aucune dose de vaccin. Idem, dans d’autres services qui accueillent des patients très fragiles, comme en oncologie.

L’hôpital entend faire en sorte que la réintégration de ceux qui n’ont plus travaillé depuis près de 20 mois se fasse en douceur.

C’est difficile de revenir après 18 mois d’interruption professionnelles, quelque-soit le motif, c’est compliqué. Donc, on est très attentif à la manière dont les choses vont se passer.

Eric Guyader, directeur général du CHUG

Un rendez-vous avec la médecine du travail et/ou avec un psychologue sera proposé à chaque agent, au cours de la phase de réintégration.
Les managers de l’établissement ont aussi pour consigne d’être attentifs durant ce processus, que nul n’avait eu à vivre avant que la pandémie de Covid-19 ne vienne jouer les trouble-fêtes, avec la gestion politique qu’on lui connait.

A VOIR : L’entretien complet accordé par Eric Guyader à Laetitia Broulhet et Mickaël Bastide :

A LIRE AUSSI : Jour de réintégration des suspendus, entre modalités imposées par Paris et exigence de négociation des syndicats de Guadeloupe – 15/05/2023.