Ville de Basse-Terre : retour à l'équilibre financier, après 8 ans de difficultés

Conseil municipal de Basse-Terre du 30/05/2023.
Le Conseil municipal d’hier soir, à Basse-Terre, a qualifié d’'historique' par la majorité. Pour la première fois depuis près d’une décennie, un budget à l'équilibre a été voté, pour l’année 2022 ; les élus se félicitent même d’avoir pu dégager un excédent. L’opposition, quant à elle, ne s’y retrouve pas.

Depuis plusieurs années, le budget de la ville de Basse-Terre n’était ni excédentaire, ni même à l’équilibre. La situation financière communale était telle que la Chambre régionale des comptes (CRC) s’était immiscée dans les affaires municipales, pour mettre un holà aux dépenses et inciter à la mise en place de mesures et stratégies favorisant un retour dans les clous.

C’est désormais chose faite, a-t-il été révélé lors du Conseil municipal qui s’est tenu hier soir (mardi 30 mai 2023). Le compte administratif 2022 affiche un excédent de 1,5 million d’euros.

Conseil municipal de Basse-Terre du 30/05/2023.

 

Objectif atteint, place aux investissements !

Ce résultat a été atteint, grâce à des sacrifices consentis par l’équipe municipale qui a augmenté les recettes et limiter les dépenses, explique le maire de Basse-Terre. Pour autant, la majorité municipale a tenu à faire avancer des dossiers, en faveur d’un mieux-être de la population ; et ce n’est que le début, promet André Atallah :

(...) Pendant ces trois ans où nous avons surtout eu comme objectif de redresser la ville de Basse-Terre, nous avons quand même fait des choses et l’excédent que nous avons encore surtout d’améliorer le quotidien des Basse-Terriens (...).

André Atallah, maire de Basse-Terre
André Atallah, maire de Basse-Terre ©Alexandre Houda et Ludovic Gaydu - Guadeloupe La 1ère

 

Le compte n’est pas bon, pour l’opposition

L’ancien maire de Basse-Terre, Marie-Luce Penchard, met un bémol, face à l’enthousiasme et à la fierté affichés par la majorité municipale. Les efforts de redressement ont débuté sous sa mandature, précise l’élue d’opposition, qui affirme aussi que les difficultés financières de la ville n’ont pas duré aussi longtemps qu’annoncé. Enfin, trop de projet ont été abandonnés, pour atteindre cet objectif, selon elle :

(...) Il est faux de dire que la ville était en déficit depuis plus de 10 ans, puisqu’ le premier budget voté en déficit date de 2015 ; cela ne fait que 8 ans (...). Il y a eu une réduction importante, je dirais drastique des dépenses, puisque le maire a abandonné beaucoup de projets (...).

Marie-Luce Penchard, conseillère municipale de l'opposition
Marie-Luce Penchard, conseillère municipale de l'opposition ©Alexandre Houda et Ludovic Gaydu - Guadeloupe La 1ère

Le maire en place s’est dit très surpris de l’attitude et du commentaire de celle qui l’a précédé, dans la mesure où l’investissement et le fonctionnement ne peuvent être confondus.

Lorsque vous êtes sous la coupe de la CRC (c’était le cas depuis plus de 9 ans ici), c’est le préfet qui présente votre budget et c’est le budget fonctionnement qui compte. C’est sur un budget fonctionnement déficitaire que la CRC entre en jeu. Là, nous allons enfin sortir de sous la coupe de la CRC, parce que notre budget de fonctionnement est excédentaire.

André Atallah, maire de Basse-Terre

André Atallah souligne, par ailleurs, l’incohérence des votes de l’opposition, qui s’est prononcée pour le compte de gestion présenté par le comptable public, mais contre le compte administratif 2022, alors que les deux sont en "parfaite concordance".