C’est la dernière annonce en date. Après l’ouverture de son hangar de maintenance en Guadeloupe, Air Antilles adopte la tenue en short pour son personnel navigant. Mais tout comme les avions, les salariés attendent depuis fin 2023 de pouvoir prendre les airs. Car il manque le Certificat de transport aérien, indispensable pour opérer des vols commerciaux.
Après plusieurs reports, le PDG caressait l’espoir d’un démarrage avant les fêtes de Pâques. Et lors d’un récent passage à Saint-Martin, le ministre délégué aux Transports s'était lui aussi montré optimiste.
Des turbulences politiques au Conseil territorial de Saint-Martin
Rien de neuf depuis du côté du ciel, mais des turbulences sur le plan politique. L’opposition parle d’un « gouffre financier » pour la Collectivité, du fait des pertes d’exploitation d’Air Antilles. Car entre frais de parking, maintenance, personnel ou remboursement de prêts, le manque d’activité a tout de même un coût. On parle en coulisse de 700.000 euros par mois.
L’équipe au pouvoir assure, elle, maintenir le cap, après avoir fait voter en février par le conseil territorial six millions d’euros d’obligations pour le compte de la compagnie.
Pourtant Daniel Gibbs et ses trois autres conseillers, qui ont interpellé le Préfet, disent n’avoir aucune visibilité mais de vraies interrogations sur ce dossier qui aurait déjà engagé plus de 13 millions d’argent public.
Les élus réclament des précisions, notamment sur les charges de la compagnie ou encore sur la réalité des apports en capital de chaque actionnaire. Des questions qui se heurtent selon eux à un mur du silence. Et pour l’heure, la Collectivité, n’a pas donné suite à nos demandes d’interview.
Le lancement des vols de la compagnie est plus compliqué que prévu. Il y a eu des faux départs ces 6 derniers mois.
A LIRE AUSSI :
- Air Antilles, la nouvelle société, veut prendre son envol – 07/12/2023.
- La nouvelle société Air Antilles se prépare à prendre son envol – 01/02/2024.