Air Antilles : toujours pas d'avions en vol mais des turbulences politiques

Avion de la compagnie aérienne Air Antilles Express
Le redécollage était espéré avant les fêtes de Pâques. Mais à ce jour la nouvelle compagnie Air Antilles n’a toujours pas d’avion en vol. Plus de six mois après avoir repris la compagnie, et après plusieurs reports de son redémarrage, l’avenir de l’entreprise s’invite dans le débat politique.

C’est la dernière annonce en date. Après l’ouverture de son hangar de maintenance en Guadeloupe, Air Antilles adopte la tenue en short pour son personnel navigant. Mais tout comme les avions, les salariés attendent depuis fin 2023 de pouvoir prendre les airs. Car il manque le Certificat de transport aérien, indispensable pour opérer des vols commerciaux.

Message adressé aux Internautes sur le site airantilles.com - 15/04/2024.

Après plusieurs reports, le PDG caressait l’espoir d’un démarrage avant les fêtes de Pâques. Et lors d’un récent passage à Saint-Martin, le ministre délégué aux Transports s'était lui aussi montré optimiste.

Des turbulences politiques au Conseil territorial de Saint-Martin

Rien de neuf depuis du côté du ciel, mais des turbulences sur le plan politique. L’opposition parle d’un « gouffre financier » pour la Collectivité, du fait des pertes d’exploitation d’Air Antilles. Car entre frais de parking, maintenance, personnel ou remboursement de prêts, le manque d’activité a tout de même un coût. On parle en coulisse de 700.000 euros par mois. 

L’équipe au pouvoir assure, elle, maintenir le cap, après avoir fait voter en février par le conseil territorial six millions d’euros d’obligations pour le compte de la compagnie.

Pourtant Daniel Gibbs et ses trois autres conseillers, qui ont interpellé le Préfet, disent n’avoir aucune visibilité mais de vraies interrogations sur ce dossier qui aurait déjà engagé plus de 13 millions d’argent public. 

Lettre au Préfet concernant Air Antilles de la Team Gibbs en date du 21 mars 2024

Les élus réclament des précisions, notamment  sur les charges de la compagnie ou encore sur la réalité des apports en capital de chaque actionnaire. Des questions qui se heurtent selon eux à un mur du silence. Et pour l’heure, la Collectivité, n’a pas donné suite à nos demandes d’interview. 

Le lancement des vols de la compagnie est plus compliqué que prévu. Il y a eu des faux départs ces 6 derniers mois.

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