La grève de l’Union des travailleurs des collectivités (UTC-UGTG) se poursuit au sein de la Société d'aménagement urbain et rural (SAUR), opérateur qui alimente en eau potable tout le territoire de Saint-Martin. Ce conflit social a débuté le 23 décembre 2024, au détriment des abonnés notamment. La mobilisation des agents a entraîné l’arrêt de la production et de la distribution durant les fêtes de fin d’année ; une situation inacceptable pour les Saint-Martinois.
En réaction, des usagers, notamment des chefs d'entreprise, ont déposé plainte. Ils sont accompagnés, dans cette démarche, par le Medef Saint-Martin.
Des conséquences graves en pleine saison touristique
Les chefs d’entreprise de Saint-Martin sont en colère. Ce n’est pas une, mais deux plaintes qu’ils ont déposées : l’une relative aux dégradations d’ouvrages publics et l’autre pour mise en danger de la vie d’autrui.
Pour rappel, des agents de la SAUR, établissement principalement responsable de la production et de la distribution de l’eau, ont entamé leur mouvement de grève il y a deux semaines et demie. Depuis, ils sont à l’origine d’un blocage, que condamne fermement le Medef.
Celui-ci impacte directement les usagers et met en danger la population, sur le plan sanitaire.
Pour l’organisation patronale, la situation est jugée irresponsable et inappropriée, surtout en cette période de forte affluence touristique.
Dans un communiqué, le Medef de Saint-Martin a fait part de son point de vue : "il est impensable que l’activité touristique soit perturbée par les coupures d’eau, dues à la fermeture de la centrale de la SAUR, les 24 et 25 décembre derniers, avec les conséquences que l’on connaît".
Les préjudices seront évalués dans le cadre d’une enquête.
De nouvelles négociations dès jeudi
Entre-temps, la production et la distribution d’eau potable ont été rétablies. Néanmoins, l’usine de Galisbay reste sous surveillance, par la gendarmerie, pour prévenir tout incident.
Le conflit reste en cours.
L’UTC-UGTG dénonce le non-respect du protocole de fin de conflit signé le 18 juin 2024. Les motifs principaux de désaccord sont le manque d’organisation de certains services et le non-versement des primes d’ancienneté et de départ à la retraite.
Une rencontre, entre la direction générale de la SAUR et les grévistes, est prévue en vue de négociations, demain (9 janvier 2025).
À LIRE AUSSI :