Saint-Martin commémore le 172e anniversaire de l’abolition de l’esclavage

Daniel Gibbs et Mikaël Doré se recueillent devant la statue de Lady Liberty
Pour la troisième fois de son histoire, l’île du Nord rend hommage le 28 mai à ses ancêtres qui ont subi la traite négrière et combattu pour la liberté.
Cérémonie sobre et courte ce jeudi au rond point d’Agrément, à Marigot. Consignes sanitaires obligent, la célébration du 28 mai s’est effectuée en petit comité.
Le président de la Collectivité et un représentant de la Préfecture ont déposé une gerbe de fleurs au pied de Lady Liberty, une sculpture commémorative érigée en 2007, avant de respecter une minute de silence à la mémoire des victimes de la traite négrière, et du combat des opprimés.
Jusqu’en 2017, l’abolition de l’esclavage était commémorée à Saint-Martin le 27 mai, comme en Guadeloupe. Un long travail de recherches, mené notamment par l’historienne Daniéla Jeffry, décédée en octobre dernier, ont prouvé que la proclamation a eu lieu un jour plus tard à Saint-Martin. Un constat validé par le conseil territorial en 2015, puis en conseil interministériel trois ans plus tard. 
Depuis, le 28 mai est un jour férié local pour les Saint-martinois de la partie française. Leurs voisins de la partie hollandaise célébreront l’Emancipation Day le 1er juillet, date de l’abolition de l’esclavage dans les colonies du royaume des Pays Bas, en 1863, quinze ans après la France.
Dans un message vidéo à la population enregistré à l'occasion de ce 172e anniversaire, la vice-présidente de la Collectivité de Saint-Martin, Valérie Damaseau, a appelé à

"faire en sorte qu'une ère nouvelle, fondée sur des valeurs de liberté, de respect d'autrui et d'égalité entre les êtres humaisn, soit le fil directeur de la société saint-martinoise".