L’époque du mécanicien travaillant sous le manguier s’achève peu à peu. Dans quelques mois, un terrain familial mis à disposition abritera le premier garage solidaire et associatif de Saint-Martin avec des services bien utiles en ces temps de crise.
Proposer l’entretien et la réparation des véhicules, de votre propre véhicule, tout ça à moindre coût. Nous avons aussi d’autres volets que nous allons proposer. Par exemple, la vente de véhicules d’occasion à moindre coût. Nous faisons donc appel à vos dons de véhicules qui traînent dans vos garages aujourd’hui, qu’on va pouvoir remettre en état, et vendre à prix coûtant pratiquement, aux personnes qui ont besoin de la mobilité durable,
Dominique Dupré, vice-présidente de l'association garage solidaire et association "Eco suprême"
Le projet a pris forme après la rencontre avec un mécanicien qui cherchait à réaliser son rêve.
Cela représente pour moi quelque chose que je voulais faire depuis longtemps, pour les gens qui ne peuvent pas, qui n’ont pas les moyens. Et qui ne peuvent pas faire les opérations sur leurs voitures. Le garage, pour moi, ça représente aussi un challenge vers les autres garages pour qu'ils puissent voir que nous aussi, on peut le faire, à moindre coût.
Patrick, initiateur du projet
Tout le monde peut en profiter, à condition d’adhérer à l’association. Il sera aussi possible d’avoir de l’aide pour réparer soi-même ou encore de louer en longue durée pour environ sept euros par jour. C'est une solution bienvenue pour les jeunes qui travaille à l’autre bout de l'île, par exemple.
Le premier salarié à avoir été embauché est un habitant du quartier.
Elle m’a expliqué (...) j’ai accepté... Je suis quelqu’un qui a bon cœur. J'aime aider les gens. Du coup, je suis là pour aider. On va travailler.
Julner, premier salarié du garage solidaire
Situé au quartier prioritaire de la politique de la ville, le garage solidaire de Quartier d’Orléans, compte sur une subvention de la collectivité et sur l’appui des acteurs de l’emploi et de l’économie solidaire.
Cinq emplois seront créés cette année. Et, en attendant la construction des locaux, le travail a déjà commencé non pas sous, mais devant les manguiers.