Rester en alerte
Sommes-nous, citoyens, plus avancés, de savoir combien de phénomènes météorologiques remarquables sont susceptibles de naître... et de traverser la zone Caraïbe ? A vrai dire, non.
Ce qu’il faut garder en mémoire, rappelle Météo France, c’est que quelque soit le nombre de cyclones, un seul, violent, suffit pour générer une catastrophe et laisser une trace de « saison mémorable ».
L’important est, donc, d’être toujours prêt à cette éventualité.
Sans compter que quelques-soient les prévisions, la nature aime à les contredire et à n’en faire qu’à sa tête !
Pour commencer, alors que le début de la saison cyclonique était annoncé au 1er juin 2018... une première tempête tropicale a fait quatre morts et de nombreux dégâts, à Cuba, le 29 mai 2018. Alberto (c’était son nom) était accompagné de fortes pluies et a provoqué des inondations. Plus de 40 000 personnes ont dues être évacuées, en particulier dans la province centrale de Cienfuego.
Quoiqu’il en soit, il y a du bon à prévoir, à observer et à voir venir.
Les autorités – Météo France, la Préfecture – veillent au grain.
La difficulté de cette tâche vient de l’incertitude des prévisions saisonnières, plus importante pour un petit territoire insulaire comme le nôtre.
La préfecture de la Guadeloupe a édité un livret de communication très complet, à destination du grand public. On y trouve des conseils très pratiques pour se préparer et se protéger, ainsi qu'une synthèse des consignes de sécurité, en fonction des couleurs de vigilance cyclonique.
Nous vous le proposons, ici en téléchargement :
Dossier « saison cyclonique 2018 » de la préfecture de la Guadeloupe
Les conditions générales
L’activité cyclonique, sur le bassin « Atlantique Nord / Caraïbes / Golfe du Mexique », est très liée au cycle ENSO(1), à la température de l’Océan superficielle dans la zone de formation des phénomènes et à l’organisation des vents.
Or, il semble que, cette année, l’ENSO reste faible, voire neutre.
D’où des prévisions d’activité proche de la normale, ou légèrement supérieure.
Selon Météo France : « Si l'on se réfère aux années passées, qui présentaient les mêmes caractéristiques (...), il apparaît une forte variabilité dans l'activité possible. Parmi les 5 plus semblables, 1960 avait vu la naissance de 4 tempêtes et 4 ouragans (dont 2 majeurs) et 2011 approchait les records, avec 12 tempêtes et 7 ouragans, dont 4 majeurs ! »
Nous voilà bien avancés !
Les biens nommés cyclones
En 2018, les cyclones seront ainsi prénommés (ordre chronologique et ordre alphabétique coïncident) : Alberto, Béryl, Chris, Debby, Ernesto, Florence, Gordon, Hélène, Isaac, Joyce, Kirk, Leslie, Michaël, Nadine, Oscar, Patty, Rafaël, Sara, Tony, Valérie, William.
Pour la petite histoire... |
POUR ALLER PLUS LOIN
Source:meteofrance.gp
(1) Phénomène conjugué El Niño et Southern Oscillation (oscillation australe).