Clap de fin pour la saison 2024 des croisières en Guadeloupe. Le dernier paquebot a levé l’ancre mercredi dernier (17 avril).
L’heure est donc au bilan, pour les professionnels, à commencer par le Comité du tourisme des îles de Guadeloupe (CTIG). Malgré quelques remous, la Guadeloupe navigue vers une nouvelle saison de croisières avec optimiste ; c’est en tout cas ce qui ressort du déplacement des acteurs locaux, au Seatrade Cruise Global 2024, à Miami Beach.
Des chiffres synonymes de dynamisme
Avec 241 escales dans l’archipel, la saison 2023/2024 enregistre 10% de plus que la précédente. La même progression est prévue en 2024/2025 : + 10%, pour un total de 265 escales annoncées.
Le CTIG l’assure : la destination Guadeloupe continue de séduire, avec ses deux ports, à Pointe-à-Pitre et Basse-Terre, ainsi que ses trois mouillages, à Marie-Galante, Deshaies et Terre-de-Haut.
Si bien que plusieurs partenariats ont été conclus, renouvelés, voire renforcés entre les compagnies et le Comité local, au Seatrade Cruise Global.
Leur bilan étant positif, les compagnies italiennes Costa et MSC comptent bien revenir la saison prochaine ; Costa croisières envisage même le déploiement de trois navires, sur les trois prochaines années. Sa compatriote prévoit de faire accoster le Virtuosa, navire dit "le plus respectueux de l’environnement", dès la fin d’année.
La compagnie Viking, prévoit aussi un retour dans l’archipel d’ici 2026/2027, après 10 ans sans escales dans les îles du territoire. Elle est connue pour ses passagers américains et européens, en majorité britanniques, férus de faune, de flore et de culture.
Carnival Cruises Lines pourrait elle aussi faire son retour sur nos ports et mouillages, avec une clientèle nord-américaine.
Enfin, le nouveau navire Four Saisons Yachts devrait lui aussi arriver. En construction pour la chaîne hôtelière très luxueuse, cette croisière débuterait en décembre 2025 au départ de Terre-de-Haut.
Des bémols qui ne peuvent être oubliés
Mais ces belles nouvelles, qui honorent les îles de Guadeloupe (elles ont su séduire les compagnies), contrastent avec les retours faits par la clientèle du croisiériste Virgin Voyages.
Fin mars, après six escales à Pointe-à-Pitre, qu'elle considère comme catastrophiques, la compagnie a annulé les 12 escales programmées pour la saison 2024/2025. Les mauvaises conditions d’accueil ont été pointées du doigt par 90% des passagers de cet opérateur américain.
Autre épisode malheureux : une croisiériste écossaise fait partie des quatre femmes poignardées en plein centre-ville de Pointe-à-Pitre, le 23 mars dernier.
Ces déconvenues permettent aux acteurs locaux du secteur (mais pas seulement) de prendre conscience qu’il y a encore des efforts à déployer, afin de satisfaire l’ensemble des touristes.
Le CTIG rappelle que ses actions "requièrent du territoire un gage d'excellence en matière de salubrité, de sécurité, d'attractivité et de professionnalisme des acteurs".