Si sa mère n'avait pas tenu tête aux enseignants des écoles primaires qu'il a fréquentées dans l'Hexagone, il ne serait peut-être jamais devenu le professeur des universités en économie qu'il est désormais. Sa nomination publiée il y a de cela quelques jours, est l'aboutissement d'un investissement sans faille pour réussir à sa manière.
Peut-être d'ailleurs parce que, très tôt, il a eu sa propre manière de penser les choses et de les évaluer.
Pourtant, quand il repense au chemin parcouru pour arriver jusqu'à ce jour, ce sont des noms d'illustres professeurs de l'Université des Antilles et de la Guyane, devenue depuis Université des Antilles, qui lui reviennent. Tous ont contribué à ce qu'il soit l'économiste reconnu qu'il est aujourd'hui.
Amoureux de cette terre de Guadeloupe où il a grandi, il se passionne aussi pour son histoire. Mais loin d'entrer dans une dualité entre le passé et le présent, entre les hommes d'hier et d'aujourd'hui, dualité encore bien contemporaine, Sébastien Mathouraparsad veut comprendre et donner une lecture nouvelle de la pensée de tous les protagonistes de cette histoire.
Quand il écrit "Le chant des fromagers", il ausculte à sa manière l'esclavage et le regard qu'on porte sur ce fait d'histoire.
Et parce que la pensée économique n'est jamais loin de l'universitaire, son regard sur l'histoire l'aide aujourd'hui à diagnostiquer des solutions pour le présent et l'avenir de la Guadeloupe. Un avenir qu'il n'imagine pas sans une conversation réelle et sincère entre tous les Guadeloupéens, quel que soit le rôle que leurs ancêtres ont joué dans l'histoire de la Guadeloupe.