SIAEAG... Et après

SIAEAG sans son enseigne
La grève des salariés du Siaeag a été suspendue hier soir.Les élus se sont de nouveau engagés pour le paiement des salaires jusqu'en décembre. 1,8M ont été mis sur la table pour le mois de septembre. Une fois le SIAEAG dissout, qu'adviendra t-il des salariés? L'éclairage d'Eric Stimpfling
La loi stipule qu’une fois la dissolution entérinée, les personnels du Siaeag mais aussi de Rénoc (qui en dépend) soient reversés dans les communautés d’agglomération pour une durée provisoire, le temps de mettre en place le fameux syndicat mixte ouvert, promis par nos élus depuis plusieurs mois.

En juillet dernier, juste avant son départ, Philippe Gustin avait présenté aux élus un projet de répartition des 233 agents se déclinant de la façon suivante : 
  • 83 agents de Renoc et 6 agents du Siaeag iront vers la Communauté d'agglomération du Nord Grande-terre (CANGT
  • 98 agents du SIAEAG iront à la Communauté d'agglomération de la Riviera du Levant (Carl)
  • Enfin 46 agents du SIAEAG iront à la Communauté d'agglomération du Nord Basse-terre (CANBT
Tout le personel sera donc recasé qu’il soit de statut public ou de statut privé. C’est ce qu’a rappelé hier Alexandre Rochatte, le préfet de la Guadeloupe, présent lors des négociations entre les élus et l’UNSA.
 
 
Si les inquiétudes des agents sont à priori levées,  celles  des communautés d’agglomération sont loin d’être apaisées. Le transfert entrainera automatiquement une augmentation massive de la masse salariale.
  • De 100 salarié, la CARL :passera donc à 198 agents. 
  • La CANGT passera de 110 à 199 salariés
  • La CANBT se retrouvera avec un total de 155 agents
Or les communautés d’agglomération n’ont pas le premier sou vaillant pour financer ces nouveaux salaires comme le reconnaît Bernard Pancrel, 1er vice-président de la Carl.
 

L'Etat prêt à accompagner techniquement la période transitoire

L’Etat se dit prêt à accompagner les EPCI et à trouver des solutions techniques pour financer cette période transitoire.
 

Plus un centime de la Région et du Département tant que le syndicat mixte ouvert n'est pas créé 

Le Conseil régional et le Conseil départemental ont indiqué hier très clairement qu’ils ne verseraient plus un centime tant que le Syndicat mixte ouvert ne sera pas créé.
 

Aujourd'hui, il nous apparaît difficilement envisageable de mettre en risque les politiques départementales essentielles pour trouver des solutions à des difficultés qui, de notre point de vue, auraient pu être évitées ».

Marcel Sigiscar, vice-président du Conseil départemental


 
Quelles que soient les solutions qui seront trouvées pour cette période transitoire, il reste une règle intangible selon laquelle l’eau paye l’eau.
Aujourd’hui on en est très loin. En 2019, le taux d’impayés était supérieur à 55% au SIAEAG. Or pour faire baisser ce chiffre, il faut le retour de la confiance. Cela passe par de l’eau dans les robinets, donc réparer le réseau, donc une structure unique de l’eau.
Autant dire qu’il y encore un bout de chemin à faire…..