Des signes précurseurs pour prévenir la violence conjugale

Le Grenelle sur les violence conjugale a conduit la CAF et ses partenaires à se pencher aujourd'hui sur les circonstances qui entourent les faits de violences conjugales. Et le « Jou la sa sé tan nou » de cette année était l'occasion de sensibiliser les familles invitées. 
« Détecter les signes précurseurs de la violence conjugale ». Thème retenu par la CAF, la Caisse d’Allocations Familiale qui organisait avec la collaboration de l’association "La Puce à l’Oreille" et une quinzaine de partenaires une manifestation intitulée « Jou la sa sé tan nou ».

Chantal Horn Guadeloupe La 1ère

A travers des ateliers  plus de 250 personnes ont pris part à cette 9ème édition de la manifestation qui s’est tenue ce jeudi au foyer rural de Wonche Baie-Mahault.
©guadeloupe
La journée aura donc permis de sensibiliser et d’informer les participants, victimes de violences ou non, sur les dispositifs existants. « Agissons vite, stop aux féminicides », un message fort à faire passer à la population dans sa globalité car les signes précurseurs sont clairs. Huit ont été décelés.

Cette manifestation aura été l'une des nombreuses illustrations de la nécessité du« Grenelle des violences conjugales », lancé le 3 septembre 2019 par le Gouvernement.
Et justement, ce vendredi, Christophe CASTANER, le ministre de l’Intérieur et Marlène SCHIAPPA, secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre, chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations ont lancé aujourd’hui à Chaumont (52), une grille d’évaluation du danger commune aux forces de l’ordre face aux violences conjugales.
Une grille qui sera diffusée dans tous les commissariats et dans toutes les brigades de gendarmerie. Plainte ou non, chaque policier et gendarme devra systématiquement poser les questions contenues dans la grille aux victimes qui se présentent devant eux.

Grille d'évaluation du gourvernement


 Les principaux objectifs de cette grille se résument ainsi  :
* permettre aux forces de l’ordre d’avoir une appréciation précise et objective du danger encouru par les victimes et leurs enfants ;
* permettre de prendre les mesures adaptées pour mettre à l’abri la victime et ses enfants ;
* permettre, au fil des questions, à la parole des victimes de se libérer et les convaincre de porter plainte.

Cette grille d’évaluation n’est pas figée. Le dispositif sera évalué et pourra évoluer en fonction des retours obtenus.