La situation financière d’Anse-Bertrand sur les charbons ardents.

Après les ennuis judiciaires de son ex-maire, Alfred Dona-Erie, dans une affaire de non respect des procédures de passation de marché public, la Chambre Régionale des Comptes vient de proposer au Préfet la mise sous tutelle de la collectivité.
 
La Chambre Régionale des Comptes propose au Préfet de régler le budget 2018 et lui demande de lui transmettre le budget primitif 2019.
C’est en fait la suite logique du rejet du compte administratif 2017 et le refus de vote du budget 2018. Ce sont les conseillers municipaux eux-mêmes qui ont voté contre ce compte administratif, le 15 mai dernier.
Un bras de fer politique qui dure depuis plusieurs mois. Le maire, Edouard Delta, a été mis en minorité. Certains membres de la majorité sont passés de l’autre côté.
La commune est déjà en situation délicate depuis de nombreuses années. Les magistrats estiment qu’il y a une absence chronique d’équilibre budgétaire de cette collectivité du nord Grande-Terre depuis 1999.
C’est très logiquement que la préfecture a saisi la Chambre Régionale des Comptes pour analyser la conformité des résultats de l’an dernier, notamment sur les restes à réaliser et le rattachement de charges. La chambre a rectifié le compte en inscrivant des factures  reçues non engagées pour 2017.
Le déficit du compte administratif s’établit à plus de 2 millions 178 mille euros. De plus, l’institution souligne que la commune n’a pas appliqué les recommandations édictées par elle pour un retour à l’équilibre. Le déficit du budget se creuse. Il s’établit à
2 millions 423 mille 154 euros et 15 centimes.