Les terres agricoles accusent le coup après les dernières semaines de pluie

Le soleil est de retour... Mais les pluies diluviennes qui se sont abattues sur notre archipel, ces dernières semaines, ont mis en difficulté le monde agricole... A quelques jours de Noël, quelle est la situation ?
C'est l’heure du bilan, pour les exploitants agricoles suite aux trois semaines continues de pluies, fin octobre et début novembre. De nombreuses parcelles, chargées d'eau, sont désormais inexploitables. Certains professionnels ont perdu, une partie ou parfois toute leur récolte. 
 

Tout est à replanter 

L’exemple de Félix Combes, au Lamentin. Sa production est presque réduite à néant. Piments, aubergines, giraumon, choux... Il faut replanter... 

Félix Combes, exploitant agricole

Avec le retour du soleil, les champs commencent doucement à s’assécher. Plus ou moins vite, selon les zones et la nature des sols...
Les agriculteurs constatent, ainsi, l’ampleur des dégâts, laissés par ces trois semaines consécutives de pluies.
Pour les exploitants et les techniciens agricoles, les conséquences de ces intempéries, dans les différentes filières sont terribles. Le maraîchage est le plus touché.
L’exploitation de Félix, est située sur le Groupement foncier agricole de Bel Air. Une exploitation de près de 7 hectares, sur laquelle il venait de redémarrer des cultures de légumes bio… avec son futur associé, un jeune agriculteur.
Toutes leurs parcelles sont impactées : celles qui étaient en récolte… et celles qui allaient commencer à produire.

Reportage de Josiane Champion

Ignames et patates douces perdues

Les tubercules locaux vont-ils manquer sur nos tables de réveillon, en cette fin d’année 2018 ?
Comme le maraîchage, les cultures vivrières ont souffert de l’excès d’eau, dans les champs. C’est le cas de certains tubercules, comme la patate douce, ou l’igname. Yvelle Athalys-Néel est à la tête de l’exploitation "Bio Morne". Elle avait planté, cette année, six ares d’ignames, sur son site de Beausoleil, aux Abymes. Mais la parcelle, inondée, ne donnera aucun tubercule consommable… Une perte sèche pour l'agricultrice. 

Yvelle Athalys-Néel, Production igname

Même constat pour les patates douces, autre produit cultivé par Yvelle. 

Yvelle Athalys-Néel, Production patate douce

Idem pour les groseilles, produit phare de la fin d’année… dont le rendement risque d’être faible, cette année.

Les plantes aromatiques également touchées 

A moins d'un mois de Noël, cives et thym de Guadeloupe devraient être rares sur les étals. Exemple dans cette exploitation sur les hauteurs de Papaye Matouba à Saint-Claude.

A (re) voir le reportage de Marie-Lyne Plaisir et Ronhy Maléty :
©guadeloupe