Titiri, un programme d'information sur la chlordécone

Le programme de santé Titiri a été lancé par l’instance d’éducation et de promotion de la santé (IREPS) pour informer la population sur la problématique de la chlordécone dans les produits issus de la pêche
Le Titiri est un mot créole désignant l'alevin : des larves de différentes espèces de poissons et de crustacés qui reviennent à l’eau douce après avoir réalisé une partie de leur cycle de vie en mer. Nommer le programme ainsi n'est pas anodin puisqu'il concerne directement ces produits, pêchés par la suite et qui peuvent être contaminés par la chlordécone. 

Le site internet du programme Titiri est en ligne depuis le 12 juillet 2019 et permettra de collecter les questions de la population concernant cette pollution du chlordécone de la mer et des eaux douces, la contamination de certaines denrées, l’impact sur la santé humaine et les mesures mises en place. Cette consultation est ouverte jusqu’en décembre 2019. Les réponses seront par la suite mises en ligne avec l’appui d’un comité scientifique, de professionnels de la santé et des services de l’Etat.
 

La chlordécone est un insecticide qui a été épandu en Guadeloupe et en Martinique dès 1972 dans les bananeraies, pour lutter contre le charançon noir du bananier. Son utilisation a été interdite à partir de 1993 car le pesticide a été reconnu comme nocif pour l'environnement et potentiellement cancérogène pour l’Homme. Il  s’est malgré tout accumulé dans les sols et milieux aquatiques et pourrait polluer l’environnement pendant encore 600 ans. Il contamine aujourd’hui une partie des denrées alimentaires végétales et animales produites localement et expose ainsi la population.