Après une virée en Grande-Terre, hier, le Tour retrouve les parcours vallonnés de la Basse-Terre, pour cette 6e étape de 140.6 kilomètres entre Morne-à-l'Eau et le Gosier. C'est l'une des étapes les plus difficiles de cette 70e édition, avec les ascensions de Salé, Sapotille, Dolé, Pigeon, Les Mamelles
C'est sous un ciel laiteux, en raison du passage d'une brume de sable sur l'archipel, que les 76 coureurs restants ont pris le départ, à 10 heures. Et comme depuis le début de la compétition, pas de répit, tout de suite, les attaques commencent...
Hopkins, cavalier solitaire
Kaden Hopkins, de la team Inteja est celui qui obtient un bon de sortie. Depuis l'arrivée de Diego Milan Jimenez, au poste de directeur technique de l'équipe de République dominicaine, les coureurs de la formation sont à l'avant.
Le Bermudien d'Inteja a choisi de passer la matinée en solitaire. Il résiste à l'assaut de 3 poursuivants, Maxime Richard du CC Etupes, Mathieu Pellegrin de la CCD et Pavol Rovder de l'équipe slovaque Dukla Banska Bystrica.
A l'arrière, le peloton accuse 3'31 de retard, à Montebello, à Petit-Bourg.
C'est donc seul que Hopkins entame la première difficulté de la journée, Salé, sous les encouragements du public, toujours au rendez-vous dans cette ascension.
Il passe Sapotille, Dolé, en solitaire et relègue le peloton à 5'12. Justement, ce peloton est en effervescence, dans les ascensions. Plusieurs coureurs essaient de prendre la poudre d'escampette, mais les coéquipiers du mailot jaune veillent au grain.
Des attaques qui favorisent le retour des hommes forts sur l'homme de tête. Pendant plusieurs kilomètres, Hopkins est à portée de fusil du groupe maillot jaune. Même s'il résiste, il se fait reprendre à Marigot, à Vieux-Habitants.
Bennett, attaqué de toutes parts répond présent
Le maillot jaune subit plusieurs attaques. Notamment de Braz Afonso, 2e au classement général qui tente une percée. Sans succès...
Ce sont finalement Mora, Homrighausen, Bonnet qui réussissent à quitter le groupe maillot jaune, peu avant la plage de Malendure, à Bouillante. Le sociétaire de la team Embrace the world est très vite lâché, trop juste.
Au carrefour Mahault, à Pointe-Noire, l'écart est de 1'19. Les deux hommes de tête Mora et Bonnet entament l'ascension des Mamelles, avec le groupe maillot jaune non loin. Groupe qui comprend tous les hommes forts parmi lesquels plusieurs coureurs guadeloupéens : Alarcon, Bonilla, Carène, Anzola, Brza Afonso, Rivas, Zingle, Lauk, Guichard, Leclainche, Guerrero, Clavier, Rovder, Pierre, Blondin, Vanony...
Cette dernière ascension est meurtrière pour la plupart. Le groupe éclate. Beaucoup sont lâchés, y compris Carène et Anzola. Braz Afonso impose un rythme d'enfer. Bennett suit, sans problème.
Stéfan Bennett, le maillot jaune qui décide, lui aussi, d'attaquer. Il laisse tout le monde sur place et part à l'assaut des 2 hommes de tête. Avant le sommet des Mamelles, le sociétaire de la team Pro Immo, impressionnant, arrive tranquillement au niveau des fuyards et prend la tête de course, les deux hommes dans sa roue.
C'est donc à trois qu'ils rallient le Gosier. Le directeur technique de la team Pro Immo avait annoncé que Bennett partait, ce matin, avec l'intention de gagner l'étape.
Ayant fourni trop d'efforts, il s'incline. Thomas Bonnet de la Vendée U s'impose devant Mora Ramirez. Le maillot jaune est 3e.
Les classements à l'issue de l'étape 6