La compagnie JetBlue a annoncé le retrait de la liaison directe entre New-York et Pointe-à-Pitre, dans le cadre de la réorganisation de son réseau. L’opérateur aérien, qui siège dans le Queens, a choisi de concentrer son offre aux marchés de la Côte Est des Etats-Unis et de l’Amérique latine.
De quoi décevoir les professionnels du tourisme de la Guadeloupe, qui comptaient sur ces rotations pour ancrer le territoire en terre américaine.
D’abord, c’est une mauvaise nouvelle pour nous, parce qu’avoir une desserte trois fois par semaine de New-York, un marché énorme que la Caraïbe attaque et dont elle a besoin, ça va faire un gros trou, quand même.
Patrick Vial-Collet, président de la Chambre de commerce et de l’industrie des îles de Guadeloupe (CCI IG)
JetBlue proposait des rotations uniquement durant la haute saison, entre "la Grosse Pomme" et l’aéroport pointois, soit de novembre à fin avril. Idéalement, il aurait fallu étendre cette ligne.
Il faut qu’on trouve le moyen de mieux relier les îles de Guadeloupe au continent Nord-Américain.
Patrick Vial-Collet, président de la Chambre de commerce et de l’industrie des îles de Guadeloupe (CCI IG)
Une volonté qui s’apparente à un défi majeur à relever, pour le territoire.
Pour rappel, en 2019, c’était la Norwegian qui pliait bagage à Pôle Caraïbes, réduisant déjà les options de vols en direction du continent voisin.
Le retrait de JetBlue acté, seules American Airlines et Air France relient directement la Guadeloupe aux Etats-Unis, uniquement vers et depuis Miami.
Quelles mesures déployer pour convaincre les compagnies de revenir chez nous ?
Le Comité du tourisme des îles de Guadeloupe (CTIG) et la Région Guadeloupe ne s’expriment pas encore officiellement, sur cette question. En off, ils disent espérer renouer avec le marché Nord-américain, à l’horizon 2025.
Une opération séduction sera mise en œuvre lors de la "Routes américas", un évènement phare réunissant les acteurs de l’aviation du monde entier ; la prochaine édition est prévue aux Bahamas, en février prochain.