Le tremblement de terre du 8 février 1843 : 3 000 victimes

Il y a 176 ans, le 8 février 1843, la Guadeloupe est frappée par un séisme majeur. Son bilan est terrible. 3 000 personnes perdent la vie. Au-delà du cataclysme, cette date marque chez nous le début d’une profonde mutation du mode de production sucrière…





 
Vers 10 heures, le matin du 8 février 1843, la ville de Pointe-à-Pitre est secouée par un tremblement de terre sans précédent… En quelques secondes, toutes les maisons de pierre sont détruites… Et pour ajouter à la catastrophe, celles en bois qui sont restées debout, partent rapidement en fumée dans l’incendie monstre qui suit le séisme…
 

En quelques heures toute la ville a disparu

Le bilan est terrible, au moins 3 000 morts. Et les témoins rapportent des scènes d’apocalypse. Durant plusieurs jours, l’odeur des cadavres ensevelis sous les décombres a empuanti l’atmosphère.
Ce séisme a en fait été ressenti dans tout le bassin caraïbe et l’Amérique Centrale.  Très rapidement à la Martinique toute proche, la solidarité s’organise… Des vivres et des équipes médicales sont envoyées en secours. Mais lenteur des communications de l’époque oblige, il faudra tout de même attendre le 10 mars pour que l’information arrive en France… et les premières aides de l’Hexagone n’atteindront l’île que 2 mois après…
Mais, au-delà de ce retard, le cataclysme fera l’objet d’une couverture médiatique inédite bien au-delà de notre région. Cette catastrophe est donc relativement bien connue.
 

Un virage pour l'économie de la Guadeloupe

Les vieilles sucreries et les moulins à vent ont été eux aussi durement éprouvés par les secousses telluriques… Du coup, quand la question de la reconstruction se pose, les tenants de la modernité l’emportent et la construction des deux premières usines sucrières débute… C’est donc ainsi que la révolution industrielle a débuté chez nous. 176 ans plus tard on sait ce qu’il en reste.