Cette deuxième et dernière journée d’audience a été marquée par les dires et les effets de manches de toutes les robes noires présentes dans la salle.
Les parties civiles ont été les premières à plaider. Me Dousselin a qualifié Ary Chalus, d’omnipotent qui ne sait rien, qui n’entend rien et qui ne voit rien. L’avocate du parti socialiste a alors demandé que le tribunal prononce une peine d’inéligibilité à l’encontre de l’actuel président du Conseil régional.
Xavier Sicot, lui, s’est montré beaucoup plus posé dans son réquisitoire. Le procureur de la république de Basse-Terre a demandé à l’encontre d’Ary Chalus 1 an de prison avec sursis, 10 000 euros d’amende et 3 ans d’interdiction d’activité sociale. Pour le ministère public, il faut en effet tenir compte du fait que la quasi-totalité des éléments reprochés sont antérieurs à la loi du 15 septembre 2017, dite loi sur la confiance dans la vie politique. Or c’est ce texte qui prévoit expressément 3 ans de prison et 5 ans d’inéligibilité.
Et puis est venu le temps des plaidoiries de la défense. Seul Me Jean-Marie s’est démarqué de ses confrères qui ont certes plaidé la relaxe de leur client mais également celle d’Ary Chalus, innocent, à leurs yeux.
Enfin, pour conclure; cela a été le tour de la défense d’Ary Chalus. Si Me Henon a soutenu que les faits n’étaient pas juridiquement constitués, Me Samper est en train de démonter depuis près d’une heure l’enquête réalisée par la brigade financière de la police judiciaire. Un travail bâclé, du grand n’importe quoi réalisé par des policiers incompétents.
Le tribunal a mis sa décision en délibéré au 12 janvier prochain.