Les tristes lendemains du colonage

A Petit-Bourg un agriculteur, devenu invalide à la suite de deux AVC est au centre d'une polémique. Ses défenseurs accusent la SAFER et le Conservatoire du Littoral d'avoir indûment démoli sa maison et de l'avoir poussé à leur céder son exploitation
Un combat que Teddy Claire a mené seul tout d'abord. Mais, malade, il n'a pu le continuer. C'est son frère qui a choisi de quitter sa vie hors de la Guadeloupe, pour rejoindre sa famille et tenter de récupérer ce qu'ils estiment leur appartenir. Leur présence sur ces terres, ils les doivent au système du colonage.
Le "colonage partiaire" est, en quelque sorte, une pratique de métayage héritée de la période post-esclavagiste. Il permettait aux descendants d’esclaves de travailler sur la terre d’un grand propriétaire en échange d’un loyer calculé sur le montant de la récolte. 
A la mort du père de la famille Claire, son fils Teddy met tout en oeuvre pour continuer à valoriser ces terres. 
Mais les réglementations qui régissent ces terres évoluent et, sans trop connaître leurs droits en la matière, les frères Claire se perdent dans les démarches administratives. La maladie de Teddy n'arrage rien.
Aujourd'hui, c'est aux côtés du Comité de défense mobile d'Hubert Quiaba qu'ils essaient de reprendre la main. Non sans difficulté.
©guadeloupe