Depuis 2001, à l'initiative d'un écrivain, Phil Marso, la journée mondiale sans téléphone portable est l'occasion chaque année de mettre en perspective l'usage du portable et ses effets sur ses utilisateurs. Trois journées plutôt qu'une depuis 2004
Il a probablement fait partie de l'imaginaire développé dans les films de science-fiction des années Mais la réalité a, depuis longtemps, largement dépassé la fiction. Certes, il permet d'appeler de n'importe où vers n'importe quel point du monde, mais cette fonctionnalité originelle a été enrichie de bien d'autres. Au point que le téléphone portable est devenu pour beaucoup un assistant de vie.
A l'origine, héritier du développement des technologies de communication, son invention est attribuée à Martin Cooper, directeur de la recherche et du développement chez Motorola. Sa première démonstration a lieu dans les rues de New York en avril 1973, mais Motorola ne commercialisera son premier mobile, le Motorola DynaTAC 8000X5, que le 6 mars 1973.
Dès lors, de progrès en progrès , les mobiles, smartphones et autres portables ont connu une évolution vertigineuses. Désormais dotés de nombreuses applications, ils sont devenus de véritables régisseurs de vie.
Progrès technologiques et mutations psychologiques
Une mutation qui a aussi entrainé un changement dans les comportements. Au point que l'on peut désormais considérer qu'il y a de réelles situations d'addiction qu'il faut prévenir ou guérir comme toutes les addictions.
L'initiative de Phil Marso a permis d'instaurer un jour pour s'interroger sur les conséquences de l'utilisation du portable sur la vie des usagers. Depuis, ce sont trois journées qui sont dévolues à cet "arrêt sur image" sur les effets du mobile.
D'ailleurs, Phil Marso a souhaité particulariser le thème de ces journées cette année.
Le thème de cette 21e édition est la surconsommation des applications. Les télécharger sur notre propre smartphone, pour nous rendre la vie plus facile au quotidien, ne nous fait-il pas perdre en autonomie finalement ?
Souvenez-vous de la panne de réseau Orange & Free survenue pendant plus de 12 heures, le 6 juillet 2012. Les usagers étaient paniqués de ne plus pouvoir joindre leurs rendez-vous, faute d’avoir recours à un répertoire papier, ni de pouvoir se diriger à l'aide de Google Maps, sans un plan « classique » de la ville.
Une occasion d'étudier tous les effets de ces applications.
Il les juge chronophages, aussi énergivore qu'incompatible avec la transition écologique. Son analyse souligne par exemple que "TikTok épuise une batterie deux fois plus vite. Les réseaux sociaux Twitter & Facebook et les navigateurs Opera, Google, Samsung Browser ne sont pas en reste." Enfin, les applications étant souvent gratuites, elles sont naïvement installer et représentent immédiatement un risque de voir les données personnelles livrées aux auteurs de ces applications et de se faire suivre à la trace au quotidien.
Pour Phil Marson,
Limiter les applis sur un smartphone, c’est rompre quelques ficelles en tant que marionnette de Big Brother.
Ces 6, 7 et 8 février doivent au moins permettre d'en prendre conscience.