Insécurité en Guadeloupe : Etat, justice, police, gendarmerie et mairie unissent leurs forces à Sainte-Rose

L'union des forces publiques contre l'insécurité à Sainte-Rose le 12/11/2024
Face à l’insécurité grandissante, ils ont choisi de faire front commun. La ville de Sainte Rose, le préfet , le commandant de la gendarmerie et la procureure de Pointe-à-Pitre ont signé une convention de coordination entre la Gendarmerie Nationale et la Police Municipale pour plus de présence sur le terrain. Un dispositif visant à renforcer la sécurité des habitants.

L'image est symbolique mais importante. Le commandant de la gendarmerie de Guadeloupe, le préfet, le maire de Sainte-Rose et la procureure de la République de Pointe-à-Pitre, assis côte à côte, derrière une table, pour signer une convention visant à mettre les moyens en commun pour mieux lutter contre l'insécurité. Car dans cette commune du nord Basse-Terre, les actes de délinquance et les faits divers sont en augmentation. Mort par arme à feu, barrages et pillages, double infanticide, l'année 2024 a été lourde.

D'où la décision, pour les forces publiques, de prendre le taureau par les cornes. Le commandant de gendarmerie Christophe Perret et la procureure de la République Caroline Calbot justifient la démarche.

Les représentants de la gendarmerie et de la justice, Christophe Perret et Caroline Calbot à Sainte-Rose ©Bruno Pansiot-Villon - Guadeloupe la 1ère

Alors comment ce dispositif va-t-il se mettre en place pour améliorer le "bien vivre ensemble" des Sainte-rosiens ?  Pour le maire de la commune, Adrien Baron, il est essentiel de collaborer avec les associations de Sainte-Rose qui connaissent les quartiers et la population.

Cela fait un moment que l'insécurité augmente dans certains quartiers. Les personnes âgées commencent à avoir peur de sortir de chez elles. Il est important de les rassurer avec plus de présence de gendarmes et de policiers municipaux sur le terrain.

Willy Trafond, président de l'association Maogani-là

Même constat dans le quartier de la Boucan. Dans les résidences construites il y a près de 20 ans, personne n'a pensé mixité sociale. Résultat un phénomène de ghettoïsation. 

Le problème n'est pas seulement sécuritaire. Il est aussi social et économique. On ne peut pas faire uniquement de la sanction.

Adrien Baron, maire de Sainte-Rose

La présence de plus de policiers ou de gendarmes représente cependant une force de dissuasion non négligeable. D'où l'importance de mutualiser les moyens grâce à cette convention signée.

  • (Re) Voir / le reportage de François Joseph Ousselin et Bruno Pansiot-Villon / Sainte-Rose : quelle stratégie face à l'insécurité ? (Diffusion le 12/11/2024)
Sainte-Rose : quelle stratégie face à l'insécurité ? ©François-Joseph Ousselin et Bruno Pansiot-Villon - Guadeloupe la 1ère