L'UGTG a t-il poussé le préfet a suspendre le couvre-feu?

Nestorius Favel, secrétaire général de l’UTC-UGTG, au centre.
L'UGTG a réagi à la suspension du couvre-feu qu'il qualifie de reculade du préfet. Suite au maintien de ce couvre-feu, le syndicat avait annoncé qu'il allait saisir le tribunal administratif en référé. La suspension du couvre-feu ne met pas fin à l'action en justice du syndicat.
L'UGTG qualifie de volte-face, la suspension par le préfet du couvre-feu, mardi 12 mai. Selon le syndicat, cette suspension fait suite à son annonce d'une saisine du tribunal administratif en référé. Décision annoncée le 11 mai, premier jour du déconfinement, mais aussi du prolongement du couvre-feu assoupli de 21h à 4h.
"L'UGTG soutient qu'il y a urgence à suspendre cet acte car il porte atteinte aux droits et libertés fondamentaux, à l'intérêt public mais il porte aussi une atteinte grave et manifestement illégale au droit à la vie, à la liberté d'aller et venir, au droit à la vie privée et familiale, à la liberté individuelle" avait-il écrit.

Sur notre antenne, le préfet a évoqué une fragilité juridique du dispositif s'il était attaqué devant le tribunal après la promulgation de la loi du 11 mai, prolongeant l'état d'urgence sanitaire.

Concernant la fragilité juridique du couvre-feu, selon le politologue Georges Calixte,

la loi publiée le 11 mai restaure partiellement les libertés qui ne peuvent être restreintes que  pour un motif de nécessité impérieuse compatible avec l'intérêt général.
Dès lors, instaurer un couvre feu à une tranche horaire ou la circulation est très peu importante est disproportionnée et une telle décision peut être regardée comme générée par des motifs étrangers à l'intérêt général


Alors que 4 maires avaient demandé au préfet l'instauration d'un couvre-feu dans leurs communes, le préfet l'avait généralisé à toute la Guadeloupe le 1er avril.