Un accès du Conseil départemental bloqué par le Comité de défense mobile

Hubert Quiaba et le Comité de Défense mobile devant le Conseil départemental, à Basse-Terre, le 24 janvier 2023
L'entrée du Conseil départemental a été bloquée par les contestataires du projet d'installation d'une ferme éolienne à Dadou Petit Canal, En l'absence du Président Guy Losbar, ils ont été reçus par un cadre de l'institution.

Ils réclament 100 hectares de terres à Petit-Canal... Une superficie qui devrait prochainement abriter un projet d'éoliennes. Mais pour les membres du Comité de défense mobile, ces terres doivent accueillir des cultures agricoles. Pire, selon eux, les agriculteurs auraient été dépossédés de leurs droits dans ce dossier. 

Une délégation a été reçue par un responsable de la collectivité. Le collectif de défense mobile, par la voix de son porte-parole, Hubert Quiaba, réclame que le Conseil départemental produise un document justifiant la propriété de ces 100 hectares. 

©Guadeloupe

Ses membres ont l'intention d'occuper l'accès occupé tant qu'ils n'auraient pas ce document en leur possession. 

Un projet controversé

Pour rappel, le groupe "Quadran Caraïbes" est sur le point de construire son 7e projet : construire 10 éoliennes à Dadoud à Petit-Canal. Un projet contesté par des agriculteurs de la zone.

Le projet de parc éolien de Dadoud à Petit-Canal porté par « Quadran caraïbes » ne fait pas tout de suite l’unanimité.
En 2014, le maire Blaise Mornal, fraîchement élu, prend le projet en cours. Il le conteste à 2 reprises auprès du Tribunal Administratif pour des manquements administratifs et en raison de l’impact visuel des 10 futures éoliennes.
Après plusieurs recours, discussions et négociations, le permis de construire éolien est finalement accordé par la Préfecture et la municipalité de Petit-Canal collabore au projet au point d’en devenir actionnaire à 10%. Pour Blaise Mornal, l’un des arguments-clé, c’est que les surfaces impactées représentent 2,2 hectares sur 75 hectares de surface agricole. Le projet est donc compatible avec une activité agricole, selon lui.

Avis que ne partage pas "le collectif de défense des terres du Nord Grande terre" épaulé par le Comité de défense mobile.