Des taux de scolarisation et de réussite plus élevés pour les natifs des Outremer qui sont passés par l’Hexagone. C’est ce que dévoile une étude de l'INED, l'Institut national d'études démographiques et l’Université de Strasbourg. Il s’agissait de documenter de façon précise les réalités de la mobilité inter et intra générationnelle.
1er enseignement de cette étude, dans la tranche d’âge 25-34 ans : près de la moitié des jeunes Antillais quitte la Guadeloupe et la Martinique pour partir le plus souvent dans l’Hexagone poursuivre leurs études ou chercher un 1er emploi.
Il s’agit, le plus souvent, de jeunes issus de milieux plus favorisés. Conséquence, le taux de scolarisation est plus élevé de 12 points pour les ultramarins vivant sur le territoire national que pour ceux qui sont restés sur leurs lieux de naissances.
Du coup, ceux qui sont partis et qui reviennent sont plus souvent diplômés que ceux qui sont restés chez eux.
Sur le front de l’emploi, ces natifs de retour sont également mieux lotis : 1 sur 2 trouve un poste contre 1 sur 3 pour les natifs sédentaires.
Le taux de chômage est donc bien moins élevé pour eux 38% contre 66% pour les jeunes qui ne sont pas partis.
L’incidence se ressent côté niveau de vie. Ceux qui sont partis et revenus gagnent en moyenne 2 fois plus que ceux qui sont restés.
Enfin en matière de mobilité sociale, la valorisation des diplômes est plus difficile aux Antilles qu’Outre Atlantique. Seul un quart de ceux issus de la catégorie employé-ouvrier accèdent aux postes de cadres ou aux professions intermédiaires.