Un citoyen demande un audit du SMGEAG par la CRC et appelle au soutien du plus grand nombre

Sièges de la Chambre régionale des Comptes de Guadeloupe et du SMGEAG.
Les usagers de l’eau de Guadeloupe ont jusqu’à samedi prochain pour soutenir l’initiative d’un citoyen. Daniel Marianne demande à la Chambre régionale des comptes de contrôler le SMGEAG, afin que tous sachent si cette structure est efficace et viable. Chacun peut signer cette "pétition", pour que cet audit ait lieu.

Un citoyen a lancé une contribution en ligne, pour réclamer que les comptes du Syndicat mixte de gestion de l’eau et de l’assainissement de la Guadeloupe (SMGEAG) fassent l’objet d’un audit de la Chambre régionale des comptes (CRC). Cette initiative s’apparente à une pétition, puisqu’elle doit être soutenue pour trouver écho. Elle émane de Daniel Marianne, un membre de la commission de surveillance de la structure en charge de l’eau dans l’archipel ; il agit, cette fois, en son nom propre et compte sur l’adhésion du plus grand nombre de personnes, à son action.

La Cour des comptes demande aux citoyens de proposer des structures à contrôler ; dès que Daniel Marianne a appris l’existence de cette procédure, il a saisi cette opportunité d’en savoir davantage sur la manière dont les fonds du SMGEAG sont utilisés et sur les choix stratégiques de cet opérateur. D’où sa proposition formulée sur le site de la juridiction financière ; une pétition baptisée "Efficacité et viabilité du Syndicat mixte de gestion de l’eau et de l’assainissement de la Guadeloupe".

Daniel Marianne espère qu’il y aura un maximum de soutien, pour que la Cour des comptes considère sa requête.

Plus les thèmes proposés ont des soutiens, plus ils ont des chances d’être sélectionnés par la Cour des comptes ou par la Chambre régionale des comptes de Guadeloupe (...). Ce que nous constatons, en tant qu’usagers, c’est qu’après plus de deux ans de fonctionnement, on n’a aucune visibilité sur l’action du SMGEAG. Nous ne connaissons toujours pas le cap fixé, ni la trajectoire, malgré toutes les demandes qu’a pu faire la commission de surveillance.

Daniel Marianne, citoyen à l’origine de la proposition

Pour rappel, le SMGEAG, fruit de la fusion de sept régies opérant sur le territoire de la Guadeloupe, a été créé, par la loi du 29 avril 2021. Il était question d’en finir avec les fréquentes coupures d’eau, interdictions de consommer la ressource distribuée aux robinets et autres interdictions de baignade.
"Après plus de 2 ans de fonctionnement du SMGEAG, les usagers perçoivent une dégradation du service et s’inquiètent de la viabilité économique de ce nouvel opérateur alors que les tarifs de l’eau et de l’assainissement sont déjà parmi les plus élevés de France", est-il expliqué dans la contribution faite sur le site dédié de la CRC.

On entend, presque tous les jours, que la situation s’améliore, alors que les retours des usagers, que je peux lire sur le Net ou qui parviennent à la commission de surveillance, montrent qu’on a plutôt une dégradation, qui est confirmée d’ailleurs, par les communications régulières qui sont faites.

Daniel Marianne, citoyen à l’origine de la proposition

Daniel Marianne en est persuadé : la situation s’est dégradée, entre 2021 et 2022 ; l’année en cours serait sur la même sur cette tendance.
La Chambre régionale des comptes, en épluchant les comptes du SMGEAE dira ce qu’il en est réellement.

> Cliquer ici, pour accéder à la contribution de ce citoyen, qui ne demande qu’à faire bouger les choses, quant à la distribution de l’eau et l’assainissement en Guadeloupe.

La date limite de soutien est fixée au samedi 21 octobre 2023. Ceux qui veulent aussi que cet audit soit mené doivent donc soutenir cette initiative rapidement, précise Daniel Marianne.