Les paroissiens de Sainte-Anne espéraient célébrer la fête de la Nativité dans leur église rénovée. Mais en raison d'une conjonction de facteurs, ils vont devoir encore attendre quelques temps, le temps de clore les travaux, très complexes, du clocher.
La silhouette de l'église de Sainte-Anne est emprisonnée dans son échaffaudage depuis plusieurs années. En 2020, les paroissiens espéraient l'en voir libérée, afin de pratiquer leur foi dans la commune, mais les travaux, très complexes, sont ralentis par la crise sanitaire entre autres.
Il faut dire que l'ouvrage est énorme. En effet, le clocher date de 1930, sorti tout droit de l'inspiration prolixe d'Ali Tur, dont on peut voir les oeuvres architecturales ornent le bâti Guadeloupéen. Cependant, il a été mis à rude épreuve par l'usure et les conditions climatiques et menaçait de s'effondrer à tout moment. Le réparer nécessite l'accompagnement des Architectes en bâtiment de France et de plusieurs bureaux d'étude afin de guider les choix d'éxécution.
Le Covid et le climat
À la complexité de l'ouvrage se sont ajoutés la crise sanitaire et les caprices du temps. Le chantier a dû être adapté au nouveau protocole sanitaire dédié au BTP. D'autre part, le plan de financement qui unit l'État, la Région, le Département, la DAC et la commune a aussi dû être ajusté.
Toutefois, depuis la fin du confinement, les travaux de fondation qui accueilleront la nouvelle structure métallique de 33 mètres ont été achevés. D'ailleurs, elle est arrivée en Guadeloupe, ainsi que les 3 cadrans et la croix. L'assemblage en atelier est désormais l'affaire de l’entreprise Antilles Métal et société Skyfix, spécialiste des travaux en zone difficile d'accès, assurera, ensuite la pose. À l'issue des travaux, les cloches d'origine, mises en sécurité en 2013, regagneront leur place. La municipalité a bon espoir de les voir sonner l'heure de l'office dans le courant de l'année 2021.