Un nouveau traitement médical contre le vitiligo disponible en pharmacie sur ordonnance

Le vitiligo, cette maladie chronique qui dépigmente la peau
Depuis juillet dernier, un nouveau traitement médical contre le vitiligo est possible en France. Il s’agit d’une crème à appliquer sur la peau et c'est le premier traitement disponible en pharmacie. Cette maladie chronique qui touche plus particulièrement les peaux foncées et mates, provoque une dépigmentation. Jusqu'à présent, les patients guadeloupéens devaient se soigner par des séances de photothérapie au service de dermatologie du CHU.

L’Opzelura, le premier médicament contre le vitiligo, est désormais disponible dans toutes les officines. C'est une crème destinée aux adultes et aux adolescents de plus de 12 ans souffrant du vitiligo, cette maladie chronique de la peau. Les cellules qui produisent les pigments de la peau se dégradent et des taches blanches se forment sur le visage et sur le corps. Dans 80% des cas, avant 30 ans et dans 50% des cas avant 20 ans.  La crème contient du ruxonitilib, un inhibiteur, permet de ralentir la dépigmentation des zones sur le corps et sur le visage.

Opzelura, crème contre le vitiligo mise au point par un laboratoire américain et disponible en pharmacie

Un prix très élevé mais pris en charge à 65%

L’Opzelura a été développé par un laboratoire américain et ne doit être prescrit que par un dermatologue. Le prix du tube de 100 grammes est exorbitant : il a été fixé à 838,39 euros par le Comité Économique des Produits de Santé (CEPS) en collaboration avec le laboratoire américain. Le ministère de la Santé l'a inscrit en juillet dernier sur la liste des médicaments remboursables par l’Assurance maladie. La Sécurité Sociale prend en charge 65 % du coût, laissant 35 % à la charge des patients ou de leur mutuelle.

L’Opzelura est disponible en Guadeloupe et dispensé en officine de ville en quantité suffisante, assure le syndicat départemental des pharmaciens de Guadeloupe que nous avons contacté.

Le vitiligo, une maladie rare à l'étude en Guadeloupe

Cette maladie n’est ni contagieuse, ni douloureuse. L’association française du vitiligo estime qu’environ 1 à 2% de la population mondiale serait touché par cette maladie chronique. La plateforme KARUKERARES, destinée à orienter les patients atteints d’une maladie rare et portée par le CHU de la Guadeloupe, n’a pas encore permis d’identifier, à ce jour, le nombre de personnes atteintes du vitiligo dans l'archipel. Mais une étude a reçu un financement pour lancer en 2024 une enquête sur la prévalence des maladies rares en Guadeloupe, incluant le vitiligo.