Etre présent à l’audience, dire la vérité et reconnaître ses responsabilités sont des arguments parfaitement recevables aux yeux du ministère public. Ce matin, Xavier Sicot en a largement tenu compte lors son réquisitoire à l’encontre des 15 prévenus.
La relaxe pour Jean-Luc Devouton, l’entrepreneur de travaux public qui le premier avait dénoncé publiquement le racket mis en place par Lucette Michaux Chevry
Des peines d’amende avec sursis pour Caroline Parize, la fausse nièce de la présidente, mais aussi pour Antony Ghier et Franck Da Costa, les deux cadres d’AquaTP.
Une amende ferme pour René Claude Monrose. qui se voit reprocher d’avoir profité à titre personnel des fonds transitant par les deux associations qu’il dirigeait.
Viennent ensuite les chefs d’entreprises, contre lesquels ont été requises des peines de prison avec sursis allant de 3 à 6 mois, assorties d’amende de quelques milliers d’euros.
Franck Chevrère et Hervé Belan, les deux principaux dirigeants d’AquaTP, risquent eux 2 ans de prison, dont 1 avec sursis, 75000 euros d’amende et 5 ans d’interdiction de gérer
Fort logiquement, c’est Fred Madinecouty qui encourt la peine la plus importante. 3 ans de prison, dont 18 mois avec sursis, 75 000 euros d’amende, la confiscation de ses comptes bancaires et 5 ans de privations de ses droits civiques ont été requis.
Reste enfin Lucette Michaux Chevry. Son décès lui évite d’encourir la même peine que son ancien directeur général des services mais ne lui évitera peut-être pas la confiscation de 345 000 euros au titre d’une assurance-vie saisie par la Justice.
Autant de peines que les avocats des prévenus vont tenter de diminuer, voir de faire annuler. Les plaidoiries de la défense doivent durer jusqu’à vendredi.