Si l’image de prostitués arpentant les trottoirs de Pointe-à-Pitre demeure toujours d’actualité, le métier évolue et se déploie désormais sur Internet. Certains proxénètes se sont ainsi transformés en community manager. Ces derniers attiraient le client au travers d’un site Club Soleil dont le nom évoque à première vue davantage des vacances sur la plage qu’une partie de jambes en l’air, tarifée, dans un appartement pontois.
Ces proxénètes, dont "certaines sont aussi prostituées", "ont mis à disposition de prostituées des appartements à Pointe-à-Pitre, des moyens téléphoniques et informatiques pour faciliter la prostitution et en tirer profit", a indiqué la procureure de la République de Pointe-à-Pitre, Carole Calbo, dans son communiqué.
La juge qui pilotait l'information judiciaire, "ouverte depuis plusieurs mois pour proxénétisme en bande organisée, traite d'êtres humains aggravée et blanchiment", a confié "l'enquête à la brigade mobile de recherche (BMR), renforcée par cinq enquêteurs de l'office central de répression de la traite des êtres humains (OCRTEH) et le Groupe interministériel de recherches (GIR)", a précisé le parquet.
Le réseau, est de "dimension internationale, au regard de la nationalité des mis en cause et prostituées, provenant essentiellement de pays d'Amérique du Sud et République dominicaine", toujours selon la même source.
Le parquet a précisé que des défèrements devant la juge d'instruction sont envisagés "dans les prochains jours, à l'issue des 96 heures de garde à vue, avec des réquisitions de placement envisagées pour les mis en cause les plus impliqués".