Une cité de production audiovisuelle et cinématographique en lieu et place du cinéma Rex

L'emblématique cinéma Rex pointois n'a pas résisté à la crise sanitaire et à la concurrence du complexe de Dothémare. Mais le site pourrait renaître de ses cendres et muer en une sorte d'espace co-working, dédié à l'expression audiovisuelle, à l'initiative des acteurs de la filière et de la région.

La fermeture du cinéma

La nouvelle était tombée le 30 mai 2020 : le cinéma Rex fermait définitivement ses portes au public. Après avoir difficilement fait face à la concurrence du nouveau complexe de Dothémare (Les Abymes), durant deux ans, l'emblématique site pointois a succombé à la crise sanitaire et économique, due à la Covid-19.Les locaux, depuis, étaient à l'abandon.
 

Redonner vie aux locaux du Rex

Le Rex ayant longtemps été un haut lieu culturel de la ville de Pointe-à-Pitre, son siège méritait d'être réhabilité.
C'est ainsi que les acteurs locaux des secteurs de l'audiovisuel et du cinéma ont eu l'idée d'y installer un Pôle artistique et culturel, intégrant la production et la formation autour de leurs métiers. Sollicitée, la Région Guadeloupe s'est inscrite dans cette dynamique. Ce vaste projet a été présenté, ce vendredi 11 décembre 2020, en soirée :

 

Le projet

Les locaux du mythique complexe de salles obscures vont bientôt se transformer en véritable cité du cinéma, incluant toutes les étapes de la production audiovisuelle ou cinématographique, de l’écriture à la diffusion en salle, en passant par le montage ou la post production.
En tout, cinq entreprises occuperont les lieux pour, ensemble, apporter une offre de formation et de compétences aux acteurs de la filière. Il s’agit des structures "Pixmount" (société d’effets visuels, infographie 3D et d’animation), "ScriptoKarib" (association de scénaristes), "SL Sound" (société de post-production), "Varan Caraïbe" (association de formation et de production de documentaire) et "Et Zayanfim" (société de production).
Les étudiants en BTS Métiers de l’audiovisuel, option métiers de l’image, pourront également bénéficier de formations sur place.

En clair, le projet, s’il arrive à son terme, donnera une ossature solide à notre production audiovisuelle locale, au bénéfice des acteurs locaux de la filière, dont Emma Pierin, modélisatrice 3D, qui a rencontré bien des péripéties pour se former et qui est ravie à l'idée de pouvoir exercer son métier chez elle. Elle l'a dit à Jean-Marie Mavounzy :

Emma PIERIN - modélisatrice 3D

Même enthousiasme, de la part de Cédric Fremont, stagiaire auteur de scénario :

Cédric Frémont- scénariste stagiaire


Un pas de plus en faveur de la filière

Le projet, porté financièrement par la région Guadeloupe, est synonyme de continuité, car la production locale connaît une formidable vitalité, depuis plusieurs années. Des longs métrages, des courts, des séries ou encore des documentaires sont de plus en plus produits en Guadeloupe, par des Guadeloupéens et sur nos réalités locales. Même cette année 2020, marquée par la crise de la Covid-19, n’a pas empêché la sortie en salle de projets soutenus, pour la grande majorité, par la Région, ou encore le groupe Canal Plus.

Teddy Bernadotte, le directeur de cabinet de la collectivité, est interrogé par Jean-Marie Mavounzy :
La municipalité ne pouvait qu'approuver une telle initiative, comme le confirme Jimmy Louis. Le huitième adjoint au maire de Pointe-à-Pitre, répond à Jean-Marie-Mavounzy :