Une épée de Damoclès sur la règle des 50 pas géométriques

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En Octobre 2019, l’Etat avait missionné le conseil général de l’environnement et du développement durable pour faire le point sur la situation de cette bande littorale aux Antilles et qu’il fasse ses préconisations pour améliorer la situation. Il vient tout juste de publier son rapport, et le moins que l’on puisse dire c’est que, face à la complexité de la gestion de cette zone des 50 pas géométriques, ses propositions sont plutôt radicales

D’abord, à traiter de toute urgence selon les inspecteurs du conseil général de l’environnement et du développement durable : les situations de risques menaçant gravement les vies humaines. En Clair, il plaide pour identifier au plus vite les logements en péril face aux intempéries, les démolir et reloger les populations les plus exposées de cette bande littorale.

Ensuite il demande de délimiter les parties urbaines à transférer aux collectivités régionales et les zones naturelles de ces 50 pas géométriques dont la gestion sera assurée par le Conservatoire du Littoral et l’Office National des Forêts.

Enfin, il préconise de faciliter la régularisation des occupants les moins fortunés de cette zone en leur cédant gratuitement les terrains.

Ce sont là les principales propositions de ce rapport. Il rappelle que cette étendue de 81 mètres de large en bord de mer sur laquelle se sont développées de nombreuses habitations informelles, est souvent menacée par les risques naturels et que face à la complexité de la gouvernance, il faut aujourd’hui clarifier au mieux les situations. De fait, 25 ans après la mise en place des agences des 50 pas géométriques et 6 lois plus tard, le constat est sans appel : la confusion est toujours extrême.