Cette mobilisation est l'occasion de multiples initiatives, aussi organisées par les pouvoirs publics que mises en places par les associations. Et c'est d'ailleurs le premier mot d'ordre de l'ONU qui souhaite soutenir l'activisme qui a plus fait en quelques années que ce qui avait été jusqu'à présent par toutes les organisations à travers le temps.
L'état rappelle d'ailleurs à toutes ses préfectures le sens que doit avoir cette journée :
Pourquoi cette journée ?
- La violence contre les femmes est une violation des Droits de l’Homme.
- La violence contre les femmes résulte d’une discrimination à l’égard des femmes, tant dans le droit que dans les faits, ainsi que de la persistance d’inégalités entre hommes et femmes.
- La violence contre les femmes a de lourdes conséquences et peut empêcher la réalisation de progrès dans certains domaines, comme l’élimination de la pauvreté, la lutte contre le HIV/sida et la paix et la sécurité.
- La violence contre les femmes et les filles n’est pas inéluctable et sa prévention est non seulement possible mais essentielle.
- La violence contre les femmes est un problème mondial. Jusqu’à 70% des femmes sont victimes de la violence au cours de leur vie.
L'Etat a d'ailleurs tout mis en œuvre pour que les victimes soient accompagnées comme il se doit afin de ne pas hésiter à porter plainte. Pour ce faire, c'est tout l'accueil des victimes qui a été revue dans les commissariats de police. En Guadeloupe, au commissariat de Pointe-à-Pître c'est le Service Violences Intra-familiales qui organise cet accueil.
Pour l'ONU, ce sont 16 jours de mobilisations qui sont ouverts aujourd'hui pour aller jusqu'au 10 décembre, date de la Journée Internationale des Droits de l'Homme. Une manière de rappeler que les violences faites aux femmes sont une violation des Droits de l'Homme
Activisme et mobilisations pour faire avancer la cause
En choisissant le thème de cette année, l'Organisation des Nations Unies a d'abord voulu souligner le rôle jouer par les mouvements activistes pour la prise en compte de ce fait social. Mais en même temps, qu'ils avaient lieu, des mouvements contraires et des décisions contraires sont venu rappeler que rien est acquis en la matière.
Certes, des mouvements comme le "#MeToo" ont permis une prise de conscience et un élan sans précédent. Ils ont aussi permis d'aider le combat mené dans le monde entier pour prévenir et éliminer la violence à l’égard des femmes et des filles. Mais la recrudescence des mouvements anti-droits, y compris des groupes antiféministes, a aussi entraîné une réaction hostile envers les organisations de défense des droits des femmes.
Le Secrétaire général des Nations Unies et ONU Femmes souhaitent donc accroître la sensibilisation et le soutien à cette question et créer dans le monde entier des opportunités de discussions sur les défis et les solutions.
Des actions diverses et variées pour élargir la sphère de sensibilisation en Guadeloupe
D'abord le Préfet de région, la ville de Baie-Mahault, l’agence régionale de la santé, le Rectorat et Cap Excellence s'associeront à une matinée de sensibilisation et de prévention aux violences faites aux femmes qui se tiendra ce Vendredi 25 novembre 2022 de 08h00 à 13h00 Place Childéric Trinqueur à Baie-Mahault
Pour sa part, la Ligue des Droits de l'Homme Guadeloupe invite tous les Guadeloupéens à observer à 15h, ce vendredi 25 novembre 2022, une minute de silence pour toutes les victimes de violences en Guadeloupe.
La ligue s'associera le lendemain à une autre minute de silence proposée par le "Koumbit Fanm Karayib qui se rassemblera ce samedi 26 novembre sur le Marché aux Epices de Pointe-à-Pître.
Des actions aussi de sensibilisation avec l'exposition de tableau organisée au Tribunal Judiciaire de Pointe-à-Pître.
Hélène Judes, Présidente du tribunal judiciaire de Pointe-à-Pitre
Notons aussi cette initiative de la DEAL Guadeloupe. Elle a réalisé un film pour promouvoir un message de sensibilisation et de prévention sur la question importante des violences conjugales,
Le film a été écrit et réalisé par les agents de la DEAL.
L'égalité entre les femmes et les hommes.
Enfin des discussions et des débats sur ce thème. Et des auteurs prêtent leur plume pour rompre le silence qui a trop longtemps entouré ces faits.
Ainsi, Mayouri vient de publier "Et dans l'ombre" aux Editions Kalinas. Elle y aborde la question de l'inceste, une autre forme de violence dont sont ou ont été victimes de nombreuses jeunes filles qui subissaient en plus cette seconde violence qu'est l'obligation au silence imposée par leur bourreau
Dans le monde depuis le début de la pandémie :
- 45% des femmes ont déclaré qu’elles-mêmes ou d’autres femmes qu'elles connaissent ont subi une forme de violence à l’égard des femmes et des filles.
- 7 femmes sur 10 ont dit qu’elles pensent que la violence verbale ou physique de la part d'un partenaire est devenue plus courante.
- 6 femmes sur 10 estiment que le harcèlement sexuel dans les espaces publics s'est aggravé.