Alors qu'elle nettoyait du lambi, Jocelyne découvre une perle produite par le mollusque. La perle de lambi est très rare et recherchée par les joailliers du monde entier.
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C'est un véritable joyau qu'a découvert Jocelyne, en nettoyant du lambi. Une perle rose... Une découverte très rare...
Chez nous, le lambi est apprécié pour sa chair. Peu savent qu'il peut produire un tel bijou.
Elle est d'ailleurs considérée comme la plus rare de toutes les perles commerciales.
En 2016, à Marie-Galante, un couple de vacanciers avait également trouvé une perle en nettoyant du lambi. Pensant le mollusque impropre à la consommation, ils avaient envisagé de le jeter, avant d'être informés de la rareté de cette découverte, par des amis pêcheurs.
Jocelyne a, elle, choisi de conserver précieusement son trésor.
Si le mollusque est un mollusque nacrier, la matière sécrétée par le manteau est de la nacre et la perle sera donc une perle nacrée.
D'un rose éclatant, cette perle, produite par le lambi que l'on retrouve dans 38 pays de la Caraïbe, des Bermudes au nord, jusqu'au Brésil au sud, n'est pas une perle nacrée. Le lambi n'étant pas un mollusque nacrier. S’il produit une matière de composition identique à celle de la nacre, son aspect rappelle en revanche la porcelaine.
Pourtant, la perle rose ne s’est jamais réellement démocratisée. Elle reste peu connue sur le marché français, notamment. Seules les grandes maisons joaillières les utilisent dans leurs collections mais elles restent des pièces uniques du fait de leur grande rareté. Des créations qui approchent le million de dollars. Des scientifiques tentent depuis plusieurs années d'en produire en culture à partir de greffons. Un projet qui n'est pas encore totalement opérationnel.
En Guadeloupe, la pêche au lambi est ouverte du 1er octobre au 31 décembre, jusqu’à 25 mètres de fond. Du 31 décembre au 31 janvier, cette pêche n’est autorisée qu’au-delà de 25 mètres de fond.
La pêche au lambi est réservée aux pêcheurs professionnels régulièrement déclarés auprès de la direction de la Mer.
L’arrêté N°2002/1249, portant réglementation de l’exercice de la pêche maritime côtière dans les eaux de la Guadeloupe, en son article 16, interdit toute capture, colportage ou vente de lambis ne possédant pas le pavillon formé et n’ayant pas un poids en chair nettoyée de 250 grammes au minimum par individu.
Qu’il s’agisse de la pêche illégale du lambi ou de la détention illégale de ce coquillage les contrevenants s'exposent à des amendes administratives et des sanctions pénales qui peuvent aller jusqu'à 22 500 € et six mois d’emprisonnement.
"Tous les retours des professionnels convergent pour décrire un état inquiétant des gisements présents dans l’archipel" déclarait Charly Vincent, président du Comité Régional des Pêches Maritimes et des Elevages Marins des îles de Guadeloupe, pour expliquer la décision. Une mesure qui pourrait être prolongée sur 3 années.
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Une heureuse découverte
On devine aisément le sourire de Jocelyne, derrière son masque... Un sourire, après la surprise et l'étonnement... De trouver une perle rose, en nettoyant du lambi. Cette découverte, très rare, elle la raconte à Yasser Bracat, animateur à Guadeloupe La 1ère radio : Et Jocelyne peut sourire, car c'est une femme chanceuse. Ce lambi acheté, il y a quelques mois, et congelé, recélait un vrai trésor. En effet, selon certains spécialistes, un lambi sur 10 000 produit une perle. Et un spécimen sur 100 000 en produit une de très grande qualité. Pour certains, la perle rose des Caraïbes, est considérée comme un joyau de la nature. Conséquence, les joailliers du monde entier rêvent d'avoir entre leurs mains, cette pierre.Chez nous, le lambi est apprécié pour sa chair. Peu savent qu'il peut produire un tel bijou.
Elle est d'ailleurs considérée comme la plus rare de toutes les perles commerciales.
En 2016, à Marie-Galante, un couple de vacanciers avait également trouvé une perle en nettoyant du lambi. Pensant le mollusque impropre à la consommation, ils avaient envisagé de le jeter, avant d'être informés de la rareté de cette découverte, par des amis pêcheurs.
Jocelyne a, elle, choisi de conserver précieusement son trésor.
La perle, une réaction de défense du mollusque
La perle naît d’une réaction de défense du mollusque contre un corps irritant qui s’est introduit dans sa coquille, des bactéries, de minuscules crustacés ou des vers. En réaction, le manteau du mollusque va sécréter cette même matière et en enrober l’intrus. Il se retrouve comme emprisonné dans une concrétion calcaire qui forme la perle proprement dite.Si le mollusque est un mollusque nacrier, la matière sécrétée par le manteau est de la nacre et la perle sera donc une perle nacrée.
D'un rose éclatant, cette perle, produite par le lambi que l'on retrouve dans 38 pays de la Caraïbe, des Bermudes au nord, jusqu'au Brésil au sud, n'est pas une perle nacrée. Le lambi n'étant pas un mollusque nacrier. S’il produit une matière de composition identique à celle de la nacre, son aspect rappelle en revanche la porcelaine.
La perle rose de lambi, le trésor des Caraïbes
Mais cette perle a, par le passé, fait la fortune de pêcheurs, notamment. Son prix sur le marché se négocierait entre 250 € et 25 000 €, en fonction de sa qualité. Certaines perles ont même été négociées à des prix astronomiques, pour sa rareté mais aussi pour sa préciosité à l’état brut, atteignant parfois plus de 330 000 euros (pour une perle nue). Les perles roses des Caraïbes rencontrent leur premier succès au XIXe siècle. Elles disparaissent peu à peu de la circulation, dans l'entre-deux-guerres, mais restent très prisées des professionnels de la joaillerie. C'est ensuite une archéologue et aventurière américaine, grande collectionneuse de perles roses des Caraïbes, qui remet au goût du jour ces trésors, au début des années 2000.Pourtant, la perle rose ne s’est jamais réellement démocratisée. Elle reste peu connue sur le marché français, notamment. Seules les grandes maisons joaillières les utilisent dans leurs collections mais elles restent des pièces uniques du fait de leur grande rareté. Des créations qui approchent le million de dollars. Des scientifiques tentent depuis plusieurs années d'en produire en culture à partir de greffons. Un projet qui n'est pas encore totalement opérationnel.
Une pêche très réglementée
L'heureuse découverte de Jocelyne pourrait donner des idées aux chercheurs de trésors. Mais attention, la pêche au lambi est strictement réglementée, chez nous. Victime de surpêche, la conque rose des Caraïbes fait l’objet de mesures de protection pour parvenir à un équilibre entre capture et reproduction.En Guadeloupe, la pêche au lambi est ouverte du 1er octobre au 31 décembre, jusqu’à 25 mètres de fond. Du 31 décembre au 31 janvier, cette pêche n’est autorisée qu’au-delà de 25 mètres de fond.
La pêche au lambi est réservée aux pêcheurs professionnels régulièrement déclarés auprès de la direction de la Mer.
L’arrêté N°2002/1249, portant réglementation de l’exercice de la pêche maritime côtière dans les eaux de la Guadeloupe, en son article 16, interdit toute capture, colportage ou vente de lambis ne possédant pas le pavillon formé et n’ayant pas un poids en chair nettoyée de 250 grammes au minimum par individu.
Qu’il s’agisse de la pêche illégale du lambi ou de la détention illégale de ce coquillage les contrevenants s'exposent à des amendes administratives et des sanctions pénales qui peuvent aller jusqu'à 22 500 € et six mois d’emprisonnement.
La saison 2020 annulée
Le 20 février dernier, le comité régional des pêches des îles de Guadeloupe a décidé de ne pas ouvrir la prochaine saison du lambi, prévue initialement du 1er octobre 2020 au 31 janvier 2021."Tous les retours des professionnels convergent pour décrire un état inquiétant des gisements présents dans l’archipel" déclarait Charly Vincent, président du Comité Régional des Pêches Maritimes et des Elevages Marins des îles de Guadeloupe, pour expliquer la décision. Une mesure qui pourrait être prolongée sur 3 années.
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