Maud est suivie par Sylvia depuis plusieurs années. Des années qui n'ont pas toujours été simples. Surtout quand il a dû admettre une situation d'infertilité à laquelle Maud n'était pas préparée. Il lui a donc fallu du temps pour l'accepter et agir autrement pour y faire face.
Comme chaque fois dans ces cas, un dialogue s'est instauré entre la patiente et sa gynécologue. Un échange essentiel pour qu'il soit fructueux
Et c'est parce que Maud n'est pas un cas unique que désormais, la sensibilisation à l'infertilité est devenu un rendez-vous régulier à cette période de l'année. Maud tient d'ailleurs à y participer en racontant son histoire. Une manière d'inciter d'autres à oser s'interroger sur leur situation et à allervoir des spécialistes pour savoir ce qui peut encore être mis en oeuvre pour eux.
Les chiffres sont là pour souligner l'importance du sujet et la nécessité d'y faire face au plus tôt. Cela passe par la définition du problème et l'explication des mots à employer pour chaque situation. C'est ce rôle que la semaine de sensibilisation à l'infertilité s'est donnée depuis 10 ans.
Définir l'infertilité et agir contre elle
D'abord, il faut savoir que l’infertilité est la difficulté à concevoir un enfant. La probabilité de survenue d’une grossesse au cours d’un mois ou d’un cycle menstruel, chez un couple n’utilisant pas de contraception, est de l’ordre de 20 à 25%. On parle d’infertilité en cas d’absence de grossesse malgré des rapports sexuels non protégés pendant une période d’au moins 12 mois. D’après les données de l’Enquête nationale périnatale (ENP) et de l’Observatoire épidémiologique de la fertilité en France (Obseff), 15 à 25% des couples sont concernés.
Dans trois quarts des cas, l’infertilité est soit d’origine masculine, soit féminine, soit elle associe les deux sexes. Dans 10 à 25% elle est non attribuable à un défaut spécifique d’un des deux sexes.
Il faut d'ailleurs savoir que l'infertilité étant une maladie, elle est prise en charge par la Sécurité Sociale jusqu'au 43ème anniversaire de la femme, pour la fécondation in vitro. L'âge est en effet un facteur prédictif, on sait que, passé cet âge, les chances de grossesses, même induites par des techniques médicales, sont faibles. La prise en charge se fait jusqu'au 45ème anniversaire pour les inséminations intra-utérines.
En Guadeloupe, deux centres permettent cette prise en charge médicale des couples infertils : le Centre de médecine de la reproduction du CHUG qui prend en charge toutes les techniques d'assistance médicale à la procréation et le Centre privé d'AMP, Assistance Médicale de Procréation, d'insémination de Guadeloupe.
En France, selon les données de l’Agence française de biomédecine, 15 à 25 % des couples restent infertiles au bout d’un an de rapports sexuels non protégés, et 8 à 11 % le sont encore au bout de deux ans.
Plus de 60 000 nouveaux couples consultent chaque année pour infertilité. En 2019, 3,6 % des enfants, soit 1 enfant sur 28, sont nés grâce à l’aide de la médecine procréative.
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